Une seule solution pour unifier la droite

La France vit actuellement un moment tout à fait unique. Une instabilité politique bien pire qu’à l’époque de la quatrième république, pendant laquelle un gouvernement durait rarement plus d’un an. Les Français, effarés, se trouvent face à trois clans électoraux, ce qui empêche que se dégage une quelconque majorité permettant de gouverner.

Avec trois clans électoraux, la France est ingouvernable

La situation est tellement inattendue – en France, en tout cas, puisque d’autres pays, la Belgique par exemple, en ont connu de semblables – qu’on a même vu un intellectuel évoquer l’idée que nos institutions devaient être profondément transformées puisqu’elles furent conçues dans la perspective d’une alternance entre deux courants politiques mais pas trois. Quelle myopie ! Ou quelle hypocrisie ! Au lieu de s’interroger s’il n’y a pas, en réalité, un clivage que personne ne voit car il est astucieusement camouflé.

Un clivage existe, mais on ne le voit pas

Revenons à l’essentiel. Quelle est, comme disait Mao, « la contradiction principale » ? Evidemment l’opposition entre pro- et antimondialistes. C’est le mondialisme qui polarise la vie de tous les habitants de la planète. Vu sous cet angle, on peut imaginer une coalition de partis politiques, bien entendu de droite, qui défendrait des positions antimondialistes, à commencer par la sortie de la France de l’Union Européenne (en la remplaçant par une Europe confédérale).

L’introduction de l’euro a ruiné la France

En effet, nous avons tendance à oublier - puisqu’il est interdit aux médias d’en parler, les seuls petits partis qui en parlent (l’UPR de François Asselineau et les Patriotes de Florian Philippot notamment) n’y ayant pas accès – que l’UE coule l’économie française, ne serait-ce que parce que l’euro fonctionne comme une monnaie surévaluée d’environ 20%. Ainsi, alors qu’avant l’intégration dans l’UE notre balance commerciale était largement positive, elle accuse chaque année un déficit de l’ordre de 100 milliards d’euros.

Pour comprendre comment en sortir, voyons un scénario imaginaire

Faisons un simple calcul : 39 sièges (Les Républicains) + 150 sièges (majorité présidentielle) + 143 sièges (Rassemblement National et assimilés) = 332 sièges, soit largement au-dessus des 289 sièges nécessaires pour avoir la majorité absolue. Donc – nous savons bien que c’est un scénario irréaliste – si ces trois partis adoptaient un positionnement politique franchement antimondialiste, conforme au bien commun, ne serait-ce qu’en s’affirmant vouloir sortir de l’UE, alors la majorité absolue serait toute trouvée et on se trouverait bien en face de deux clans électoraux et non trois.

La France coule parce qu’elle est déchristianisée

Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que les membres des trois partis considérés n’ont pas la foi. Ils ont même oublié le patriotisme. Autrement dit, l’idée de risquer sa vie pour la défense de la France leur fait peur. Ils préfèrent se sécuriser en jouant la carte de la gestion de leur carrière politique personnelle.
C’est là que la politique et la religion se rejoignent. La cause profonde de la situation dans laquelle nous nous trouvons est la déchristianisation de la France. Depuis des mois, notre groupe royaliste s’interroge sur la manière de remonter la pente, de rechristianiser la France. Nous n’avons pas la réponse, seulement des pistes que nous vous livrons.

Une piste pour rechristianiser la France

Le point de départ, selon nous, se trouve dans la lecture que la plupart des chrétiens font de deux versets de l’Evangile : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit : voilà le plus grand et le premier commandement. Le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. A ces deux commandements se rattache toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » (Matt. 22, 36-40)
Ce n’est pas par hasard que Jésus en cite deux, et pas un. Or, bien souvent, on oublie le premier et on ne retient que le second, qui se résume parfois à un appel à la charité, aux actions humanitaires. Ou, tout simplement, en faisant appel à changer son comportement personnel. C’est comme si on oubliait le Père en ne s’intéressant qu’au Fils.

On reste dans la dimension horizontale en oubliant la dimension verticale

Mais cela veut dire quoi, s’intéresser au Père ? Pour faire court, on pourrait dire qu’on découvre le Fils dans le Nouveau Testament, et le Père dans l’Ancien Testament. La grosse différence – qui est aussi une complémentarité – est que Dieu le Père s’adresse à un peuple tandis que Dieu le Fils s’adresse à chacun de nous pris isolément. La formule est un peu brutale mais c’est bien cela : le NT nous présente un modèle d’homme parfait et nous appelle à lui être semblable, en allant aussi loin que nous pouvons.
C’est très bien, mais pourquoi oublier l’AT ? Parce que « s’adresser à un peuple », c’est faire de la politique. Prenons l’exemple de Jonas : il rencontre le roi de la ville de Ninive en lui demandant, à lui et à son peuple, de se repentir, autrement dit, pour employer un langage moderne, de changer de politique.
Développer la dimension verticale, c’est tout d’abord reconnaître que toutes les républiques modernes sont d’essence diabolique car conçues par la franc-maçonnerie. Il suffit de lire les articles 3 et 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 pour voir que c’est antagonique avec les préceptes chrétiens.

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