Une large liberté n'est possible que sous la royauté
La combien fameuse « nuit du 4 août » qui, en l’année 1789, a aboli les privilèges a en même temps réduit grandement les libertés, contrairement à ce dont se vantent les républicains. En effet, étymologiquement, « privilège » veut dire « loi privée ». En fait, il existait, du temps de la royauté, une multitude de corps intermédiaires. On entend par là toutes sortes de structures intermédiaires entre l’individu et l’Etat, doté d’une certaine autonomie, donc, à l’intérieur desquelles les hommes avaient un grand degré de liberté.
Ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. En effet, rappelons qu’une des premières décisions que prit l’Etat révolutionnaire fut la loi Le Chapelier du 14 juin 1791 qui interdit les associations professionnelles et les corporations, ce qui fait que tout individu se retrouva dépourvu de toute protection. Il a fallu attendre 1884 pour que les syndicats soient autorisés.
Le maréchal Pétain, pendant la deuxième guerre mondiale, a restauré en partie ce système. Subsistent ainsi l’Ordre des médecins, l’Ordre des avocats et quelques autres.
Ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. En effet, rappelons qu’une des premières décisions que prit l’Etat révolutionnaire fut la loi Le Chapelier du 14 juin 1791 qui interdit les associations professionnelles et les corporations, ce qui fait que tout individu se retrouva dépourvu de toute protection. Il a fallu attendre 1884 pour que les syndicats soient autorisés.
Le maréchal Pétain, pendant la deuxième guerre mondiale, a restauré en partie ce système. Subsistent ainsi l’Ordre des médecins, l’Ordre des avocats et quelques autres.
Restaurer le régime corporatif, par quoi commencer ?
Commençons par faire un bref rappel historique. Deux chefs d’Etat au moins, Franco en Espagne et Salazar au Portugal, ont tenté d’instaurer un régime corporatif. Cela n’a pas marché. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il faut décider si on commence par le haut ou par le bas. Franco et Salazar ont voulu l’instaurer en l’impulsant par le haut. C’est pourquoi cela n’a pas marché. Il faut que cela vienne du peuple et non d’un système dirigiste.
Voyons comment cela pourrait se passer en France. Prenons le cas de la santé. Les populations occidentales ont ce gros avantage par rapport au XIXème siècle, par exemple, d’avoir su mettre en place des systèmes de protection sociale. Mais devons-nous pour autant considérer la Sécurité Sociale comme un corps intermédiaire ? Assurément non. Pourquoi ? Parce que c’est l’Etat qui a pleins pouvoirs sur la collecte des cotisations et sur leur redistribution.
Voyons comment cela pourrait se passer en France. Prenons le cas de la santé. Les populations occidentales ont ce gros avantage par rapport au XIXème siècle, par exemple, d’avoir su mettre en place des systèmes de protection sociale. Mais devons-nous pour autant considérer la Sécurité Sociale comme un corps intermédiaire ? Assurément non. Pourquoi ? Parce que c’est l’Etat qui a pleins pouvoirs sur la collecte des cotisations et sur leur redistribution.
C’est contraire au principe de subsidiarité
Si l’on veut que le système de protection sociale soit un corps intermédiaire, il doit être autonome, indépendant de l’Etat. Et, dans ce cas, si l’on veut rapprocher le centre de décision des usagers, alors il est logique de raisonner branche économique par branche économique. Charge à l’Etat d’intervenir pour assurer une certaine égalité afin de compenser des inégalités de niveau économique entre les branches. La logique corporative conduit à des mutuelles par branche, voire par métier. Ne tranchons pas, c’est l’expérience de terrain qui décidera.
Et qu’en est-il du régime de retraites ?
Nous sommes tellement conditionnés par le jacobinisme que personne n’ose même envisager une multiplicité de régimes de retraite. C’est dû au fait que les esprits ont été formatés pendant des décennies pour considérer qu’il n’y a pas mieux que « l’Etat-providence ». C’est s’enfermer dans un système d’absence de liberté. D’ailleurs, il suffit de voir les conflits qui durent depuis trente ans sur cette question de retraites, sans qu’on en voie le bout.
La liberté retrouvée consiste à raisonner – pour prendre un schéma simple – par branches économiques. A partir du moment où on s’est débarrassé de l’emprise de l’Etat, toutes les voies sont ouvertes et il n’y a pas de raison de ne pas aboutir à un accord. Lequel, évidemment, pourra être différent d’une branche à une autre. Et, en particulier, on ne sera pas parasité par des idéologies.
Il y a une condition fondamentale pour que des consensus puissent être trouvés : que le principe de subsidiarité soit respecté. Cela implique que le régime politique soit chrétien et non marchand. Voilà pourquoi seule la royauté peut instaurer un tel système.
Il y a une condition fondamentale pour que des consensus puissent être trouvés : que le principe de subsidiarité soit respecté. Cela implique que le régime politique soit chrétien et non marchand. Voilà pourquoi seule la royauté peut instaurer un tel système.