Trois régimes politiques possibles

On nous annonce que les élections régionales, prévues initialement en juin, seront peut-être reportées en septembre. Quant aux élections présidentielles de 2022, au train où l’on va, avec des confinements qui se succèdent les uns derrière les autres, on peut se demander si elles ne seront pas tout simplement annulées. Ce serait tout à fait dans la logique du Great Reset ("La grande réinitialisation"), qui annonce cyniquement qu’il faudra accepter une perte de liberté si on veut le bien-être.

Même leur pseudo-démocratie ne leur convient plus, ils veulent la dictature

Rappelons au passage que nous n’avons jamais pensé que l’on peut changer de régime politique avec des élections. Comment procéder ? C’est un autre débat que nous aborderons une prochaine fois.
La question de fond est, avant de parler de moyens, de savoir où nous voulons aller. Quelle est la finalité du combat pour aller dans le sens du bien commun ? Autrement dit, quel régime politique va dans le sens du bien commun ?
De même qu’il y a trois métiers de base – le marchand, le soldat et le prêtre – il y a fondamentalement trois régimes politiques, selon que le pouvoir est détenu par le marchand, par le soldat ou par le prêtre. Un pouvoir détenu par le marchand, nous y sommes : c’est l’hégémonie des puissances financières. Un pouvoir détenu par le soldat, c’est-à-dire par la force, nous en avons un exemple en Chine : tout le pouvoir est entre les mains du parti communiste chinois, avec à sa tête un super-dictateur. Dans ce régime politique, les entreprises ont un semblant de liberté, à condition de mettre en œuvre la politique du parti.
Reste le régime politique dont le pouvoir est entre les mains du prêtre. On voit déjà les mains se lever et les gens pousser des hauts cris : comment ? Remplacer le pouvoir de l’argent par celui d’un prêtre, c’est peut-être même pire !
En fait, il faut comprendre que c’est une image, un symbole. Le pouvoir du prêtre, cela veut dire le pouvoir de Dieu. Or Dieu souhaite pour les hommes la civilisation de l’amour. Concrètement, nous pensons qu’il faudra instaurer « l’économie triale », avec un secteur régalien correspondant aux activités stratégiques (environ 20% du PIB), un secteur marchand, qui ne doit pas dépasser 20% du PIB, et un secteur protégé (60% du PIB) dans lequel règnera pleinement la démocratie, car il est normal que les gens eux-mêmes gèrent les affaires qui les concernent.
En quoi est-ce le pouvoir de Dieu ? Parce que le roi, étant « le lieutenant de Dieu sur terre », aura pour souci de mener une politique conforme à la volonté de Dieu, allant donc dans le sens du bien commun. Mais non pas à la mode chinoise, ou celle préconisée par le Great Reset, où ce qui fait le bien-être est décidé en haut lieu, mais par la mise en œuvre du principe de subsidiarité : la responsabilité de la prise de décision commence en bas de l’échelle sociale, en gravissant les échelons un à un dès que l’on a atteint, à un niveau donné, le plafond de compétence.

Vive le roi Louis XX !

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