Refuser l'immigration, est-ce du racisme ?

Nombre de gens de gauche traitent de raciste toute personne qui refuse l’entrée en France des immigrés. Il y a aussi beaucoup de catholiques qui, écoutant ce que dit le pape François, se sentent obligés de se prononcer en faveur de l’immigration, fut-elle massive. Sinon, pensent-ils, ils seraient dans le péché.
Bien entendu, nous parlons de l’immigration extra-européenne. Ce vaste problème ne peut pas être traité à la légère. Il faut en faire l’analyse sur plusieurs plans : politique, économique, culturel et religieux.

Commençons par l’aspect religieux. Le Pape François a récemment écrit une encyclique qui traite abondamment de la question. Son titre est « Tutti fratelli », en clair : nous sommes tous frères. D’emblée, il se prononce en faveur de l’immigration : « Les migrations constitueront un élément fondamental de l’avenir du monde » (§40). Le texte cite abondamment (vingt paragraphes !) la parabole du bon Samaritain, qu’il résume par la phrase « élargir le cœur de manière à ne pas exclure l’étranger » (§40). Mais il n’oublie pas de citer le principe de l’aide au Tiers-Monde : « Certes, l’idéal serait d’éviter les migrations inutiles et pour y arriver, il faudrait créer dans les pays d’origine la possibilité effective de vivre et de grandir dans la dignité, de sorte que sur place les conditions pour le développement intégral de chacun puissent se réunir » (§129), tout en précisant que cela lui paraît impossible aujourd’hui. Mais n’est-ce pas le rôle d’un Pape de se situer en dehors du temps ?

Fermons ce chapitre en rappelant simplement la parole du Christ : « Tout royaume divisé contre lui-même court à la ruine » (Matt. 12, 25), ce qui est l’opposé du discours de François.
Cette dernière citation nous permet de faire la transition et voir l’aspect culturel. L’immigration extra-européenne est porteuse d’une autre culture, s’il s’agit de l’Afrique sub-saharienne, et d’une autre civilisation, si l’on se réfère aux populations originaires du Moyen-Orient ou du Maghreb, principalement musulmanes. Faire entrer massivement les peuples originaires de ces régions du globe, c’est accepter la logique du « grand remplacement », qui consiste à rayer de la carte deux mille ans de civilisation chrétienne.

Voyons maintenant l’aspect économique. Que nous coûte l’immigration ? Différentes estimations ont été faites. Retenons le chiffre – peut-être sous-estimé – de 70 milliards d’euros annuels, soit 3% du PIB. Or le budget de la France en 2020 annonce 250 Md€ de recettes et 343 Md€ de dépenses, soit un déficit de 93 Milliards d’euros. En clair, sans l’immigration, le déficit serait réduit mais ne serait même pas nul. Pourquoi ? C’est un autre débat. Mais comment peut-on accepter l’entrée de plusieurs centaines de milliers d’immigrés en France chaque année alors qu’on n’a pas un sou en caisse ? C’est une aberration.

Abordons maintenant l’aspect politique. Un rapport de l’ONU publié en 2000 indique « qu’au cours des 50 prochaines années, la population de la quasi-totalité des pays d’Europe ainsi que celle du Japon seront confrontées au déclin démographique et au vieillissement de la population. Les nouveaux défis posés par le déclin et le vieillissement de la population nécessiteront une réévaluation complète de nombreux programmes et politiques établis, y compris ceux qui ont trait aux migrations internationales ». Ce rapport estime qu’il faudrait faire entrer en Europe de l’ordre de 500 millions d’immigrés pour compenser la perte de la natalité, soit plus que la population totale de l’Union Européenne !

C’est la justification officielle. Certes, elle va dans le sens de la demande de main d’œuvre des entreprises. Mais ce n’est pas l’objectif principal. Celui-ci est de créer un maximum de désordre pour ruiner l’économie européenne afin qu’elle ne puisse concurrencer les Etats-Unis.
Donc tout va dans le même sens, dans un sens contraire au Bien commun. Et cela n’a rien à voir avec une quelconque résurgence du fascisme ou du racisme, tout à fait fantaisiste.

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