Quelle alternative à la réforme Macron des retraites (suite)

Dans notre précédent article sur la réforme des retraites, nous avions identifié 22 « corporations ». La CGT, quant à elle, est structurée en 33 fédérations professionnelles, la CFDT en compte 15, FO 26 et la CGC 27. Nous sommes donc sur des chiffres voisins. Retenons, comme ordre de grandeur, le découpage en une trentaine de corporations.
Pourquoi ce comptage ? Parce que – en conformité avec la Doctrine sociale de l’Eglise – le principe de subsidiarité doit être respecté. Ceci condamne toute solution nationale, à la Macron. Le principe est donc que chaque corporation décide d’une manière indépendante quelle solution elle choisit pour son système de retraites. Rappelons au passage que la même logique doit être appliquée à la gestion des prestations sociales : décentralisée et non décidée au sommet de l’Etat.

Un système de prestations sociales spécifique de chaque corporation

Restent à régler trois problèmes : 1) celui du choix entre retraite par répartition et retraite par capitalisation ; 2) la pyramide des âges si l’on choisit le système de retraite par répartition ; 3) la question des services publics, qui ne se financent que par l’argent public, par construction.
Sur le premier point, disons tout d’abord qu’il n’est pas question d’accepter que des fonds de pension représentent des entités financières autonomes et ceci pour deux raisons. La première est que c’est contraire au principe de subsidiarité : s’il doit y avoir un choix entre le présent et le futur, c’est à chaque corporation d’en décider. La deuxième raison est qu’on a vu nombre de fonds de pension faire faillite, ce qui conduit à la suppression complète des pensions sur lesquelles comptaient les retraités et pour lesquelles ils avaient cotisé toute leur vie.  Par contre, cela n’interdit pas telle ou telle corporation de pratiquer en interne un système d’accumulation du capital qui serait versé au retraité le jour où il aura cessé de travailler.

En résumé, il faut maintenir le principe de la retraite par répartition

Venons-en à la question de la pyramide des âges. Dans les années 50, il y avait 4 actifs pour un retraité donc le financement des retraites ne posait pas de problème. Aujourd’hui, nous sommes autour de 2 salariés pour un retraité. Cela devient beaucoup plus lourd à supporter. Il est donc normal, à court terme, de trouver un équilibre entre actifs et retraités tenant compte de l’espérance de vie moyenne. Sans oublier, bien sûr, le cas particulier des travaux pénibles. Mais le problème de fond est la baisse de natalité en France. Les mondialistes ont la réponse : « faisons venir des immigrés ». Nous ne pouvons accepter cette solution car nous savons bien qu’elle conduit au « grand remplacement ».

L’assassinat de 230.000 enfants à naître chaque année par voie d’avortements est un double meurtre : non seulement la liberté d’avorter tue des êtres humains mais, en plus, elle contribue à tuer la France avec toute son histoire, ses références chrétiennes et ses traditions. Le calcul montre que, depuis l’adoption de la loi Veil, ce sont plus de dix millions de Français qui ne sont pas nés. Ce qu’il faut, au contraire, c’est une grande politique d’encouragement à la natalité.

Oui à une grande politique de natalité

Enfin, troisième critère, la question des services publics, par exemple la SNCF, la santé et la production d’énergie. Sans oublier, bien entendu, la fonction publique. Le principe ne peut pas être remis en question : tout ou partie du financement des retraites doit être assuré par l’argent public. La question est de savoir combien. Il y a d’abord une réponse globale, puis la question de la répartition. Rappelons que, dans tous les cas, nous sommes ici dans une logique royaliste, c’est-à-dire que c’est le roi très chrétien qui décide, avec ses conseillers. Il a trois décisions à prendre : 1) quel volume d’impôts est prélevé sur la population ; s’il est trop fort, il risque de s’attirer la colère de celle-ci ; s’il est trop faible, ce sera au détriment des investissements, de la qualité du service public et de la sécurité nationale ; 2) quelle répartition de la dépense publique entre les investissements pour le bien commun et la politique sociale ; 3) quelle répartition entre les corporations de la masse financière attribuée à la politique sociale.

Tous ces choix dépendent de la maturité spirituelle de la population

Et c’est au roi que revient la responsabilité d’élever la vertu du peuple

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