Quelle alternative à la réforme Macron des retraites ?

Le gros défaut des deux projets de réforme des retraites inventées par Macron est le fait qu’il a choisi dans chaque cas – l’ancienne et la nouvelle – un système centralisé. Ainsi que l’enseigne la Doctrine sociale de l’Eglise, il faut en toutes choses respecter les corps intermédiaires. C’est la logique du principe de subsidiarité.
Traduit dans le contexte moderne, il faut un système de retraites propre à chaque secteur d’activité. Ainsi la question de l’âge de départ à la retraite ne serait plus un point de fixation car il serait variable selon le domaine concerné, l’industrie, le bâtiment, la santé, la fonction publique, etc.
Combien de systèmes peut-on identifier ? Si l’on opte pour le découpage en branches économiques en partant des codes NAF (au nombre d’une centaine), on aboutit à une organisation complexe. Le plus simple est de s’appuyer sur le découpage fourni par l’INSEE dans ses tableaux annuels de l’économie française :
- Agriculture, sylviculture et pèche
- Industrie manufacturière, industries extractives et autres
•          Industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution
•          Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac
•          Cokéfaction et raffinage
•          Fabrication de machines et d’équipements électriques
•          Fabrication de matériels de transport
•          Fabrication d’autres produits industriels
- Construction
- Services principalement marchands
•          Commerce, transports, hébergement et restauration
•          Information et communication
•          Activités financières et d’assurance
•          Activités immobilières
•          Activités scientifiques et techniques ; services d’administration et de soutien
•          Autres services
- Services principalement non marchands
Dans ces derniers, on peut partir du découpage de la fonction publique, selon l’INSEE : 1) éducation, enseignement et recherche ; 2) économie, finances et industrie ; 3) intérieur ; 4) logement, transport et développement durable ; 5) affaires sociales, santé et travail ; 6) défense ; 7) autres, dont justice ; 8) établissements publics à caractère administratif.
On aboutit donc au total à 22 corporations. On peut donc imaginer une vingtaine de caisses de retraites, chacune s’autofinançant, donc sans intervention de l’Etat, sauf pour assurer un arbitrage. Bien sûr, la présente réflexion n’a pas vocation à se transformer en proposition de loi. Il faut pour cela qu’un parti politique (au moins) s’en empare et approfondisse ce qui n’est qu’une esquisse.
Comment se fait-il qu’aucun parti politique n’ait effectué à ce jour ce genre de travail ? En fait parce qu’ils savent que s’appuyer sur le principe de subsidiarité, c’est s’opposer au projet mondialiste, Ce qui démontre que tous les partis sont inféodés à l’oligarchie mondialiste, à moins que, tout simplement, ils manquent d’imagination.
Non à un système de retraite unique
Des systèmes de retraite adaptés aux différents corps de métier


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