Notre soumission progressive à l'Allemagne

« En 1960, le Professeur Angelos Angelopoulos, président de l’Association hellénique de planification, publiait une tribune dans le Monde diplomatique, intitulée ‘’L’énergie nucléaire va bouleverser la structure géopolitique du monde’’, soulignant en particulier ‘’l’interdépendance étroite qui existe entre l’énergie en général et le revenu national de chaque pays’’. C’est que, de manière générale, il existe effectivement un lien très étroit entre l’accès à l’énergie d’un pays, sa prospérité économique et sa puissance géopolitique. » (Fabien Bouglé, « Nucléaire, les vérités cachées », Ed. du Rocher, 2022).
C’était d’ailleurs bien présent à l’esprit des fondateurs de ce qui allait devenir plus tard l’Union Européenne. En effet, le 27 mars 1957, les six pays fondateurs signèrent à Rome le traité de la Communauté Economique Européenne (CEE) mais aussi celui de la Communauté Européenne de l’Energie Atomique (CEAA) aussi appelée Euratom. Qu’en reste-t-il quarante ans après ? C’est ce que nous allons voir.
Comme nous l’avons vu dans un précédent article, une puissante subversion pratiquée par des écologistes de tous poils a permis de corrompre nos responsables politiques, ce qui fait que, depuis 1997, « la France, en arrêtant d’installer toute nouvelle centrale nucléaire, a décliné dans le domaine de l’expertise nucléaire ». (même source)
Vingt ans après, le mythe de la « transition énergétique » a conduit la France à désinvestir dans le nucléaire et à installer un parc d’éoliennes qui ne fait que croître. Or 64% des éoliennes installées en France sont produites en Allemagne et 29,5% au Danemark. Par un artifice purement comptable que nous ne détaillerons pas, 30% des bénéfices d’EDF lui sont subtilisés pour acquérir ces éoliennes. La France est doublement perdante : d’une part au niveau de l’affaiblissement catastrophique d’EDF et d’autre part du fait que la majeure partie des créations d’emplois se fait à l’étranger.
Rappelons brièvement comment fonctionne une éolienne. Comme elle n’est opérationnelle que pendant environ 24% de son temps, il faut lui adjoindre des centrales thermiques très polluantes. En comparaison, le facteur de charge des centrales nucléaires est de 76%. De plus, la durée de vie d’une centrale nucléaire est de 60 ans tandis que celle d’une éolienne n’est que de 20 ans. Ainsi, tous les 20 ans, il faut réinvestir dans la construction de nouvelles éoliennes tandis que, après ce temps, les centrales nucléaires sont amorties et ne coûtent rien.
Revenons sur ces fameuses centrales thermiques, complément nécessaire des éoliennes. Aujourd’hui, les allemandes fonctionnent au charbon, mais il est prévu de les remplacer par des centrales fonctionnant au gaz. Or ce gaz provient essentiellement de Russie, via les gazoducs Nord Stream 1 et 2, aujourd’hui en arrêt suite à une attaque américaine (mais des gazoducs, cela se répare) et un gazoduc traversant l’Ukraine. Donc l’Allemagne est en position monopolistique pour distribuer le gaz au reste de l’Europe, à la France en particulier.
On voit donc la stratégie allemande se dessiner : pousser la France à se détourner du nucléaire pour installer des binômes éolienne / centrale thermique au gaz, la rendant ainsi doublement tributaire de l’Allemagne, au niveau des éoliennes et au niveau de la fourniture de gaz.
Elle dispose pour cela de différents moyens : l’instrumentalisation de différentes ONG telles que Greenpeace d’une part, son contrôle de quatre postes clés de l’Union Européenne d’autre part (la présidence du Parlement européen, la présidence de la Banque centrale, la présidence du Conseil de l’Europe et la présidence de la Commission européenne).
Pour contrecarrer cette dangereuse menace, il n’y a qu’une solution : une mobilisation populaire forte autour de quatre objectifs :

Redémarrage de la centrale de Fessenheim

Arrêt immédiat de toute nouvelle installation d’éoliennes

Abandon de la « transition énergétique »

Priorité au « tout nucléaire »

Plus...