Ne pas confondre démocratie et participation aux décisions

Depuis des décennies, l’oligarchie mondialiste fait l’éloge de la démocratie, présentée comme le critère principal d’une société civilisée, et dénonce les Etats qui en privent leur peuple. Selon la propagande mondialiste, la démocratie est considérée comme un valeur suprême sans laquelle le régime correspondant ne peut être qu’une dictature. Et de citer la Russie, la Chine et, hier, les chefs d’Etats arabes, Saddam Hussein et Kadhafi, considérés comme d’affreux dictateurs.
Or ce que les Français (et autres peuples) entendent par « démocratie », c’est la participation aux décisions. Mais la « démocratie » qu’on nous présente comme modèle est tout le contraire. Il suffit de se rappeler comment le régime politique de l’Union Européenne a été imposé à la France : 55% des électeurs ont voté, en 2005, contre le traité constitutionnel et pourtant, Sarkozy arrivant au pouvoir, le Traité de Lisbonne nous a bel et bien été imposé.
En fait toutes les grandes décisions qui ont engagé la France pour des années ont été adoptées sans aucune consultation des électeurs, ou avec une manipulation de ceux-ci : l’abandon de l’Algérie française, le regroupement familial, la loi Veil ouvrant la voie à la liberté de l’avortement, le Traité de Maastricht, l’abandon du service militaire obligatoire, le passage au quinquennat, l’adoption de l’euro, le Traité de Lisbonne, la loi Taubira, le bombardement de la Serbie, l’assassinat de Kadhafi, l’ouverture de nos frontières aux vagues migratoires et bien d’autres. D’ailleurs Chirac a joué un rôle déterminant dans beaucoup de ces décisions, en trahissant cyniquement la volonté des Français.
Que veut dire, d’ailleurs, la démocratie, quand un parti politique obtient 51% des voix aux élections ? On accepte ainsi de satisfaire une moitié de la France contre l’autre. Il y aussi des cas où la démocratie est complètement dans l’impasse : quand les élections font ressortir que trois partis ont chacun 33% des voix. C’est ce qu’ont connu l’Espagne et la Belgique, notamment, ces dernières années.
En fait, il faut clarifier la question de la participation aux décisions. Il y a des décisions auxquelles la population dans son ensemble ne peut pas prendre part : celles qui relèvent du pouvoir régalien. Il en est ainsi des questions sociétales, telle que l’avortement et le mariage homosexuel notamment. De même que les orientations stratégiques du pays en politique internationale. C’est au roi très chrétien de les prendre. Certes, c’est un homme et non Dieu. Il peut donc se tromper. Mais, éclairé par l’Evangile, il a davantage de chances de se conformer au bien commun.
Mais il y a aussi la question de la liberté de la presse. Selon Saint Thomas d’Aquin, la liberté, c’est « la faculté de choisir entre le bien et le mal ». Or, pour la plupart, les populations n’ont pas ce discernement. Accorder intégralement la liberté de la presse – ce qui, en réalité, est une utopie – voudrait dire qu’on laisse l’oligarchie mondialiste développer sa propagande subversive sans aucune censure. Poutine l’a très bien compris, et c’est pourquoi cette dernière n’a pas le droit de s’exprimer dans les médias russes.
En conclusion, dans une monarchie de droit divin, la participation de tous aux décisions est reconnue, dans la limite de ce qui concerne le bien commun.

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