Le pape Léon XIV, quelle couleur politique ?
Par les temps qui courent, et vu les offensives du Diable tous azimuts, il n’est pas superflu de se poser la question de savoir si le nouveau pape est dans le camp de Dieu ou sous l’influence du Diable. Saint Paul nous avait d’ailleurs avertis : « Auparavant doit venir l’Apostasie et se révéler l’Homme impie, l’Etre perdu, l’Adversaire, celui qui s’élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte, allant jusqu’à s’asseoir en personne dans le sanctuaire de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu » (2 Tess. 2, 3-4). Malheureusement, cette prédiction se vérifie dans les temps présents. En effet, sur trois points, le nouveau pape Léon XIV a déclaré suivre la voie de son prédécesseur.
« Le premier dossier est celui de l’unité de l’Eglise catholique » (Le Figaro du 9/05/2025). Cela implique de résoudre la rupture entre traditionnalistes et conciliaires. Or celle-ci est impossible tant que le chef de l’Eglise Catholique ne remet pas en cause Vatican II. Lequel concile est dans l’hérésie ne serait-ce que sur la question de la liberté sexuelle. Depuis Vatican II, le discours de l’Eglise consiste à mettre toutes les religions sur le même plan. Parlant des diverses religions non chrétiennes, il est écrit textuellement : « L’Eglise catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ses doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent en beaucoup de points de ce qu’elle-même tient et propose, cependant apportent souvent la vérité qui illumine tous les hommes. » (Concile œcuménique Vatican II, Déclaration sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes).
On parle de « ce qui est vrai » et le texte évoque « la vérité qui illumine tous les hommes ». Donc deux références à la vérité dans une unique phrase. C’est totalement contraire à, ce que dit le Christ : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14, 6)
La condition nécessaire et suffisante pour que l’Eglise catholique retrouve son unité est le rejet de Vatican II. Léon XIV n’étant pas décidé de s’engager dans cette voie, il est dans l’hérésie.
« Le second dossier (…) est celui du synode. (…) Le pape François a effectivement beaucoup travaillé pour que soit donnée davantage de place aux laïcs ». C’est complètement démagogique. Il est en effet très visible pour celui qui veut ouvrir les yeux qu’une grande partie des catholiques déterminent leur point de vue non pas en référence à l’Evangile mais dans une démarche purement subjective. L’auteur de ces lignes en a lui-même fait le constat quand, dans un petit groupe de réflexion, il s’agissait de se positionner sur la question de la mondialisation. Tout le groupe s’est prononcé pour une position mitigée, « avec des aspects pour et des aspects contre », totalement opposé au commandement du Christ : « Que votre langage soit « Oui ? oui », « Non ? non » : ce qu’on dit de plus vient du Mauvais. » (Matt. 5, 37). Voici ce qu’en dit le Figaro : « Le nouveau pape devra tenir compte de l’esprit synodal ouvert par François (NDR : lequel a plu à beaucoup de catholiques, évidemment) et de l’héritage du concile Vatican II, qui a pensé cette synodalité sous la conduite de l’évêque et non du seul ‘’peuple de Dieu’’, comme le voudraient certains ». Mais peut-on croire que les évêques vont s’opposer à la parole de laïcs ? C’est très peu probable.
Le troisième dossier – mais cette liste n’est malheureusement pas limitative – est la question de l’accueil des personnes homosexuelles. Le pape François avait pris la décision, en décembre 2023, d’accorder une bénédiction à des couples qui la demanderaient. Or, s’il est chrétien d’accueillir toute personne, car nous sommes tous pécheurs, l’Eglise interdit aux homosexuels tout rapport sexuel, considéré comme un péché : « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination. » (Lev. 18, 22). On verra, mais c’est très peu probable, si le nouveau pape Léon XIV revient sur cette décision de bénir les couples homosexuels.
Reste la question internationale. Félicitons Léon XIV au moins sur un point : il a parlé de la condition dramatique des habitants de Gaza et a exprimé une grande compassion. En contrepoint, dans le discours qu’il a fait dimanche matin, il a demandé qu’il n’y ait plus de guerre et s’est prononcé pour « une paix juste et durable ». Or on sait que, dans le jargon mondialiste, le vocable « durable » sous-entend l’instauration d’un gouvernement mondial. Ainsi, sans que la plupart des gens qui l’ont écouté ne l’aient compris, il a confirmé, en langage sibyllin, son adhésion au projet mondialiste.
En conclusion, sans adopter la thèse sédévacantiste, nous considérons que le nouveau pape est sur beaucoup de points dans l’hérésie.