La  défense de la famille

Parmi les différents événements qui jalonnent le combat spirituel entre Dieu et le Diable, il y a une date importante : 1717, date de création de la franc-maçonnerie (FM). Celle-ci, en effet, s’est fixé comme objectif essentiel de détruire le catholicisme. Et pour « décatholiciser le monde », nous dit Arnaud de Lassus dans son livre « Connaissance élémentaire de la franc-maçonnerie », « la manœuvre maçonnique, sur le plan politique, aura consisté à renforcer l’Establishment protestant et à l’utiliser pour détruire ou abaisser toute forme de pouvoir temporel des catholiques ».
Il cite ensuite l’ancien franc-maçon Copin-Albancelli qui, au début du XXème siècle, explique : « Nous avons aujourd’hui la preuve que la destruction de l’esprit catholique n’est pas le but final de la FM. Cette preuve résulte du fait que la tradition religieuse de la France étant complètement éliminée de notre organisation gouvernementale, l’effort de destruction est tourné d’un autre côté. C’est aux idées de propriété, de famille et de patrie qu’on s’attaque. »
Divers moyens sont employés pour détruire la famille. Voici un texte écrit par un franc-maçon en 1822 : « L’essentiel est d’isoler l’homme de sa famille, de lui en faire perdre les mœurs. (…) Quand vous aurez insinué dans quelques âmes le dégoût de la famille et de la religion, laissez tomber certains mots qui provoquent le désir d’être affilié à la loge la plus voisine. »
Un autre moyen est d’instaurer le mariage civil. Nous savons que cela fut institué en France depuis déjà longtemps. Voici l’argumentaire franc-maçon : « Demander l’institution du mariage civil, afin de soustraire nos concitoyens à la tyrannie qui est exercée au nom d’une Eglise exclusive et intolérable ». Puis vient la défense de la contraception : « Les solutions que nous fournit la morale traditionnelle ne peuvent nous convenir. (…) La contraception libératoire a fait tomber le mur des fatalités traditionnelles. Sa disparition ouvre un champ libre où il va falloir installer la nouvelle morale ». Dans son livre « De la vie avant tout chose », Pierre Simon, de la Grande Loge de France, décrit le travail acharné entrepris par la FM entre 1950 et 1967 pour populariser l’idée de contraception, puis faire voter en 1967 la loi Neuwirth correspondante.
De la défense de la contraception, on passe à la liberté de l’avortement : « Croyez-moi, disait Fred Zeller, du Grand Orient, c’est bien grâce à nos accords (entre francs-maçons) contre les conservateurs invétérés et indécrottables qu’on a pu faire passer des textes de loi comme ceux concernant l’avortement ou le planning familial ».

Mais le combat des francs-maçons ne s’arrête pas là. Citons l’article du Nouvel Observateur du 24/04/1978 à propos du franc-maçon Henri Caillavet, ancien sénateur du Lot-et-Garonne : « En matière de mœurs, H. Caillavet a incontestablement contribué à changer le paysage sociologique de la France. Même si d’autres, généralement du bord opposé, ont fait passer au parlement les projets dont il était le père. La proposition de loi sur le divorce par consentement mutuel en 1968, c’est lui. Le premier texte libéral sur l’avortement en 1971, lui aussi. Sur l’abandon des textes discriminatoires à l’égard des homosexuels, il y a quelques semaines, lui toujours ».

La difficulté, dans le combat politique contre le mondialisme, est de savoir identifier l’ennemi. Nous savons qu’il est multicéphale, mais que la franc-maçonnerie en représente un élément important. Ce que nous venons de voir confirme l’idée qu’il ne faut pas perdre de vue : toutes les attaques contre la famille sont pensées et coordonnées. Elles ne sont pas le fruit du hasard. Remarquons au passage que c’est un argument contre les marxistes, qui veulent tout faire passer par l’économie.
Quelle leçon pouvons-nous en tirer ? Que le combat politique est multiforme, qu’il est nécessaire de définir plusieurs angles d’attaque, mais que, indubitablement, la défense de la famille en est un volet important. D’aucuns sont obsédés par ce qu’on appelle parfois « l’effet de cliquet », qui veut dire que, lorsqu’une loi a été votée, on ne peut plus revenir en arrière. Nous nous opposons fortement à ce fatalisme. Et c’est pourquoi il faut commencer par gagner sur deux points

Abrogation de la loi Veil sur la liberté de l’avortement

Abrogation de la loi Taubira sur le mariage homosexuel

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