Emmanuel Macron contre les forces centrifuges

Lors de sa campagne électorale qui a abouti à son élection comme président de la république, Emmanuel Macron vantait sa capacité à unir tous les Français en présentant un projet qui, selon lui, tournait définitivement la page de l’opposition droite-gauche. Il a effectivement réussi, puisque ce qui reste de la droite et de la gauche est tellement dérisoire qu’une majorité de Français a cru, pendant un temps, que l’homme providentiel capable d’unir tous les Français était enfin là.
Et puis il y a eu la bataille des Gilets jaunes, la mobilisation syndicale contre la réforme des retraites, puis la crise sanitaire qui imposa une apparence de paix sociale derrière laquelle la colère gronde. Le large mouvement des Gilets jaunes, en particulier, a fait apparaître une division de la France en deux : les villes moyennes et les campagnes contre les grands centres urbains.
Et aujourd’hui, c’est le mouvement de Macron lui-même, LREM, qui craque de toutes parts suite à de nombreuses forces centrifuges. En vrac, voici quelques sujets de désaccord entre les députés de ce parti : le Pass sanitaire, la date de sortie de l’état d’urgence (officiellement le 31 octobre 2021), un conflit en phase croissante avec le MODEM, le projet de loi climat, des doutes sur la gestion de la crise sanitaire et l’attente de définition d’un « nouveau projet de société » (groupe Agir), une demande de réflexion sur la stratégie et – last but not least – une affiche montrant une candidate suppléante portant le voile. Ce ne sont pas des sujets mineurs !
Nous pouvons tirer deux conclusions de cette situation : d’une part, que Macron a « la chance », pour le moment, qu’il n’y a pas en France d’opposition structurée à son projet mondialiste ; d’autre part, que la république est incapable d’élaborer un projet de société cohérent susceptible de rassembler une majorité de Français. Voyons ce deuxième point plus en détail.
Gustave Le Bon, dans son livre paru en 1895, « Psychologie des foules », analyse qu’une civilisation ne peut tenir que si les peuples qui la constituent adhèrent à une croyance générale. Si ce n’est plus le cas, on arrive progressivement à la fin de cette civilisation. D’ailleurs Jésus ne dit pas autre chose : « Tout royaume divisé contre lui-même court à la ruine » (Matt. 12, 25).
Voyons ce que dit Gustave Le Bon : « Alors même qu’une croyance est fortement ébranlée, les institutions qui en dérivent conservent leur puissance et ne s’effacent que lentement. Quand elle a enfin complètement perdu son pouvoir, tout ce qu’elle soutenait s’écroule. Il n’a pas encore été donné à un peuple de changer ses croyances sans être aussitôt condamné à transformer les éléments de sa civilisation. Il les transforme jusqu’à ce qu’il ait adopté une nouvelle croyance générale, et vit jusque-là forcément dans l’anarchie » (Rivarol du 12/05/2021)
Nous vivons à un tournant : le peuple dans sa majorité ne croit plus aux valeurs qu’ont voulu lui inculquer les révolutionnaires qui ont pris le pouvoir en France en 1789. Nous voyons bien que tout se délite petit à petit. Ainsi on parle de crise politique, de crise économique, de crise sociale, de crise morale, de crise écologique, etc. Que va-t-il en résulter ? Selon nous, c’est petit à petit l’anarchie qui s’installe – le fait que tous les uniformes (police, gendarmes, pompiers) soient attaqués est un signe – laquelle va progressivement se transformer en guerre civile au fur et à mesure que se structurera le camp antimondialiste. Nous entrerons alors dans une situation de double pouvoir – deux pouvoirs face à face - jusqu’au conflit final qui, n’en doutons pas, verra la victoire du Christ, c’est-à-dire la civilisation de l’amour.

Construisons ensemble ce camp antimondialiste

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