Une suggestion pour les participants au "Grand débat"

Nous savons que les Gilets jaunes ont formulé deux catégories de revendications, les unes à caractère économique, les autres à caractère institutionnel. Ce sont ces dernières les plus importantes, car elles manifestent leur conviction que rien de sérieux ne sera obtenu tant que les institutions n’auront pas été modifiées.
Cette conviction rejoint d’ailleurs l’opinion de nombre de Français dont un sondage récent, paru dans Valeurs Actuelles, faisait remarquer que : « 75% des Français ne font plus confiance à l’Etat, ni à la république » et que « 88% d’entre eux rejettent catégoriquement les partis politiques ». Tout récemment, le Figaro du 13/02/2019 confirmait cette méfiance : 87,2% des Français veulent que les Assemblées parlementaires soient transformées.
Pour notre part, nous avons déjà publié dans un article antérieur notre proposition : que les partis politiques ne représentent qu’eux-mêmes, et qu’il faut donc mettre en œuvre un autre type de représentation. Le plus logique, c’est de faire appel à l’histoire : avant la révolution, c’était les « corps intermédiaires » qui représentaient les forces vives du pays. Rappelons la solution que nous proposons…
Commençons par l’Assemblée Nationale. Imaginons que soient mis en place, au niveau de chaque circonscription, quatre collèges électoraux - un collège pour les salariés, un collège pour les entrepreneurs et cadres, un collège pour les familles et un collège pour les agriculteurs – avec la possibilité, pour les personnes concernées, de voter dans plusieurs collèges. Par un processus qu’il serait trop long à expliquer ici, nous arrivons à un ordre de grandeur de 500 députés à l’Assemblée Nationale.
Voyons maintenant comment pourrait être transformé le Sénat. Rappelons qu’il s’agit là, traditionnellement, d’une Chambre qui représente les régions et non les individus. La structure régionale naturelle est le « pays ». Il s’agit d’un découpage des départements grosso modo en quatre, ce qui permet d’obtenir des entités homogènes du point de vue géographique, social, culturel et économique. Charles Pasqua en a d’ailleurs fait une loi en 1995, en officialisant cette notion, charge aux administrés de faire une enquête pour en définir les frontières, ce qui fut réalisé dans les dix ans qui suivirent. Il existe donc maintenant une carte officielle de la France découpée en pays.
A ces pays, il faut ajouter les métropoles. Une loi devra fixer le nombre de sénateurs représentant chacune d’elles. Là aussi, par un raisonnement qu’on ne peut détailler ici, nous arrivons à un nombre de sénateurs de l’ordre de 500.
Ce n’est qu’une proposition. Il peut y en avoir d’autres. C’est pourquoi il faut appeler à la convocation d’une « assemblée constituante », qui aura pour tâche de définir de nouvelles règles de représentation des deux chambres du Parlement.

Chassons les partis politiques du Parlement
Mettons en place une ASSEMBLEE CONSTITUANTE

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