Une économie équitable ?

Equitable ne veut pas dire égalitaire. Les gens qui clament à tout bout de champ « égalité, égalité, égalité » sont des ignorants ou des provocateurs. Ils disent « bien sûr, il y a des compétences différentes qui justifient des rémunérations différentes, mais la même compétence devrait être payée partout de la même façon ». Une première remarque : pour mettre en œuvre ce principe, il faut un Etat tout puissant qui l’impose ; c’est une démarche socialiste et, si l’on va jusqu’au bout de cette logique, nous recontruisons l’URSS. Or on sait à quel résultat ce régime a conduit : le sous-développement au profit d’une nomenklatura vivant dans le grand luxe. D’ailleurs nous n’en sommes pas très loin en France…
La deuxième remarque est d’ordre systémique. Si nous voulons avoir une vision globale de l’économie d’un pays, il suffit de raisonner en finalités. Ainsi le tableau des dépenses de consommation des ménages établi chaque année par l’INSEE fait apparaître que la population active travaille pour dix finalités : l’alimentation, l’habillement, le logement, les équipements du logement, la santé, le transport, la communication, la culture, les loisirs et des services divers. Sans compter les ministères régaliens (police, défense, justice, économie, etc).
Tout se passe comme si la société était découpée en dix macro-corporations responsables chacune de l’une de ces finalités. Peut-on alors considérer que toutes ces macro-corporations doivent bénéficier du même niveau de revenu alors que leur contribution au bien commun n’est pas la même ? Il faut donc que la répartition du revenu national entre elles soit équitable, mais non égalitaire.

C’est donc une condamnation du principe d’égalité cher à la république

Pour comprendre le côté subversif du principe de liberté, il suffit de regarder le développement de la plupart des pays africains depuis la fin de la colonisation : la soit-disant liberté conquise a produit des conflits sans fin, des migrations de population fuyant la guerre, des millions de morts et, dans le cas de l’Afrique du Sud, qui était, du temps du « développement séparé », l’Etat le plus prospère du continent africain, un retour à la pauvreté, au sous-développement, notamment du fait d’un racisme anti-blanc qui a fait fuir la plupart des cadres compétents.

C’est donc aussi une condamnation du principe de liberté cher à la république

Et qu’en est-il du principe de fraternité ? C’est là encore un leurre. Prenons en effet ce mot au pied de la lettre : dire que nous sommes tous frères, c’est reconnaître que nous avons tous le même père. C’est exactement ce qu’enseigne la religion chrétienne : nous sommes tous fils et filles de Dieu. Nous sommes au regret de constater que ce n’est ni la vision judaïque ni la vision de l’islam, ces deux religions considérant que l’humanité est divisée en deux : les fidèles et les infidères, ces dernies devant être soumis aux premiers, voire tués.
On ne peut donc évoquer sérieusement la fraternité qu’en référence à Dieu. Sinon c’est de l’hypocrisie et l’on tombe fatalement dans la discrimination. D’ailleurs la terreur qui a suivi la révolution française – et pas seulement celle-là – est une tragique confirmation de ce constat. Remarquons au passage qu’il est bien plus efficace, car plus global, d’inscrire dans la constitution la prise en compte des références chrétiennes plutôt que de condamner la discrimination, ce qui implique d’établir une liste des cas de discriminations qui ne cesse de s’allonger.

La république ne peut donc évoquer sans hypocrisie le principe de fraternité

En conclusion, les prétendues valeurs de la république ne sont que des leurres destinés à détourner la population des principes chrétiens. C’est d’ailleurs pour abolir ces derniers que la révolution à décidé d’assassiner le roi, le lieutenant de Dieu sur terre.

Vive le roi Louis XX