Qui sont les amis des chrétiens d'Orient ?

Pour répondre à cette question, il faut commencer par le Proche-Orient. Ce n’est malheureusement pas la seule région du monde où les chrétiens sont persécutés mais, parce que le Proche-Orient nous est le plus proche géographiquement – les autres régions de persécution étant principalement le Pakistan, l’Inde et le Sud-Est asiatique -  nous choisissons déjà de réfléchir sur les moyens d’aider ces chrétiens-là.
Dans cette région du monde, donc, il y a deux pays, et deux seulement, qui sont aujourd’hui potentiellement des havres de paix. Le premier, c’est la Syrie de Bachar el Assad, lequel a toujours assuré la protection des chrétiens et qui est encore prêt à le faire, pourvu qu’il recouvre son pouvoir sur la totalité de son territoire. L’autre, c’est le Liban, où les chrétiens se sentent chez eux, même si le régime politique est, par tradition, multiconfessionnel.
C’est d’ailleurs du Liban que vient l’appel de son président, Michel Aoun, chrétien maronite, qui explique (Le Figaro du 24/09) que « Israël cherche à fragmenter la région en pièces communautaires et confessionnelles, des simulacres d’Etats, pour assembler un puzzle sectaire ». Et il ajoute : « Pour l’instant, Israël nous menace, viole notre souveraineté et poursuit la spoliation des droits des Palestiniens ». Par ailleurs, Donald Trump vient de suspendre la contribution américaine à l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), dont dépendent 500 000 Palestiniens au Liban. Cela grève donc le budget que le Liban consacre à l’aide aux réfugiés sur son sol.
C’est pourquoi Michel Aoun attend de la France et de l’Union Européenne « un soutien du Liban sur la question du retour graduel et en sécurité des déplacés syriens dans des zones stables de leur pays, une augmentation de leurs contributions au budget de l’UNRWA et une participation aux projets d’investissements présentés à la conférence CEDRE ».
On peut faire confiance à Michel Aoun, qui est sur place, pour analyser qui sont les amis des chrétiens et qui sont leurs ennemis. Parmi ces derniers, dit-il, les plus agressifs sont les Etats-Unis et Israël.
En ce qui concerne l’aide financière demandée, c’est à l’Union Européenne de s’engager, puisque les Etats-membres qui la constituent sous tous de tradition chrétienne. Par contre, pour ce qui est de l’action militaire, c’est à la France de décider puisque la politique de défense est principalement du ressort de la souveraineté des Etats.
L’ennemi est tout désigné : le couple Etats-Unis – Israël. Pour des raisons historiques, le Royaume Uni y est associé. Nous avons donc ainsi la triade USA-RU-Israël à laquelle est associée l’Arabie Saoudite. En face, nous avons l’alliance entre la Syrie, l’Iran, la Russie et la Turquie.  
Si la France veut aider les chrétiens d’Orient, elle doit choisir le camp qui les défend, c’est-à-dire ce dernier.  Et comme elle n’a pas hésité à envoyer, en son temps, ses soldats en Afghanistan, elle doit aujourd’hui s’engager militairement au côté de la Syrie de Bachar el Assad.
Tous les[GJ1]  chrétiens de l’Union Européenne devraient s’unir sur cette position. Ce serait une bonne entrée en matière pour préparer le retour à une Europe chrétienne. Mais celle-ci ne peut se construire autrement que dans le retour aux monarchies de droit divin.

Vive le Roi Louis XX

 
 

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