Quelle orientation pour l'action syndicale?

Les élections professionnelles auront lieu en décembre 2018. D’où une double question. Pour les syndiqués, n’est-il pas temps, en cette période troublée, de repenser la stratégie de leur organisation syndicale ? Et pour les non syndiqués, quel critère va déterminer leur choix ?
La solution de facilité, pour chaque organisation syndicale, est de justifier son action passée, qu’elle considère comme la meilleure façon de défendre les salariés. La réalité est tout autre. En 2005, lors du référendum sur le traité constitutionnel, Bernard Thibaut, alors secrétaire général de la CGT, appelait à voter pour le traité alors que toute la base était contre. Et, d’après nos informations, le même état d’esprit régnait dans les autres organisations syndicales. En clair, toute la base de celles-ci est opposée à la mondialisation.

Il est donc légitime de s’interroger sur l’orientation du combat syndical

La première question à se poser est de savoir où se situe la menace la plus forte vis-à-vis des conditions de vie des salariés. La réponse est évidente : pire que d’avoir un salaire trop bas, il y a le risque de ne plus en avoir du tout, c’est-à-dire d’être au chômage.
Or, contrairement aux annonces officielles, le chômage ne diminue pas mais continue à augmenter. « En octobre 2017, le nombre de demandeurs d’emploi s’élevait à 3,7 millions de personnes pour la catégorie A. Si l’on y ajoute cependant les catégories A, B et C, ce nombre atteint 5,9 millions de personnes. La population active (INSEE) en âge de travailler étant de 28,4 millions de personnes, cela donne un taux plancher de chômage de 20%, soit le double du taux annoncé, en général admis par les Français. Mais si l’on exclut les fonctionnaires, le taux réel de chômage du secteur privé salarié en France (sans tenir compte des catégories D et E) peut être estimé finalement à 28% » (Rivarol du 28/02/2018).
En valeur absolue, on est passé de 4,3 millions de chômeurs en 2009 à 6,3 millions en 2018, soit près de deux millions de chômeurs supplémentaires. Dans le même temps, la population française a augmenté de 2,9 millions d’habitants, essentiellement du fait de l’afflux de migrants, lesquels sont pour la plupart sans aucune qualification.
On donne l’illusion aux Français que le système de protection sociale est toujours aussi efficace, alors qu’on camoufle la réalité en augmentant la dette publique. Celle-ci atteint maintenant 100% du PIB. Et elle ne cesse d’augmenter d’une année sur l’autre, du fait que le budget de l’Etat est constamment déficitaire. Ainsi, en 2016, les recettes de l’Etat étaient de 313 milliards d’euros alors que les dépenses étaient de 240 milliards d’euros. Donc un déficit annuel de l’ordre de 75 milliards d’euros.
La principale cause de ce déficit chronique est l’immigration. Gérard Pince a expliqué dans son livre « Les Français ruinés par l’immigration » que le coût annuel de celle-ci est de l’ordre de 115 milliards d’euros, une fois et demie le déficit annuel ! Faute de s’attaquer au problème – ce qui consisterait à renvoyer dans leur pays les centaines de milliers d’immigrés qui nous ont envahis – le gouvernement Macron a décidé de réformer le système de protection sociale en réduisant massivement les indemnités de chômage.

Refusons la réduction des indemnités de chômage

Voilà donc sur quoi doit porter le combat syndical : exiger de l’Etat la suppression des indemnités de chômage pour toutes les personnes qui sont en France depuis moins de dix ans.
Certes l’action syndicale a d’abord pour objet la défense des intérêts des travailleurs de chaque entreprise. Mais il y a aussi des actions qui doivent être menées collectivement contre ceux qui mettent en œuvre une politique antisociale. Toutes les organisations syndicales doivent être unies sur cet objectif supérieur :

Suppression des indemnités de chômage pour toutes les personnes qui sont en France depuis moins de dix ans