Où va l'Eglise catholique ?

« Tous ces catholiques qui ont déserté l’Eglise… comment leur donner l’envie de revenir ? » : tel est le titre de l’excellent livre de Didier Mellière, le fondateur du Service d’Optimisation des Homélies, qui a pu former en quinze ans plus de mille prêtres et diacres.
La déchristianisation de la France est en effet considérable. Voici quelques chiffres (issus de son livre) qui la décrivent. Alors qu’on comptait 50.000 prêtres autochtones vers 1950, il n’en reste plus que 5000 de moins de 75 ans, auxquels s’ajoutent de nombreux prêtres retraités et 2000 prêtres venant de pays étrangers (dont la moitié provient d’Afrique). Quant à la participation aux messes dominicales, elle est tombée de 45% des adultes en 1960 à 4% aujourd’hui.

Rechristianiser la France est une priorité

Comment, en effet, mettre en place un projet de société royaliste si – c’est une caricature – seul le roi est catholique ? Par conséquent, il faut mener de front le combat politique pour rétablir le roi sur son trône et le combat spirituel pour repeupler les églises.
Les mesures que propose Didier Mellière sont de deux ordres : réduire la fracture clercs-laïcs et créer une dynamique permettant aux catholiques de se rendre visibles dans la société. La réduction de la fracture clercs-laïcs passe d’une part par un meilleur management des clercs - l’évêque doit maîtriser l’outil de base des managers, le PDCA (Plan-Do-Check-Act), le curé doit apprendre à déléguer et devenir un bon orateur – et d’autre part par l’établissement d’un plan d’évangélisation, ce qui implique de compléter une formation aujourd’hui très légère de beaucoup de laïcs.

Rendre les catholiques visibles

Le deuxième volet de la rechristianisation s’appuie sur un constat : une très insuffisante contribution des catholiques aux réformes sociétales. Tout le monde sait que la plupart des réformes sont concoctées au sein des loges maçonniques. Evidemment elles vont toutes dans le sens de la démolition du christianisme. Que font les chrétiens par rapport à cette réalité ? A peu près rien, en se cachant derrière la phrase du Christ : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Marc 12, 17) pour justifier leur non-participation au combat politique. Ils oublient ainsi ce que Jésus a dit par ailleurs : « Sans moi, vous ne pourrez rien faire." (Jean 15, 5), affirmation qu’a reprise Saint Paul : « Car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu » (Rom. 13, 1).

Créer partout des « cercles de réflexion catholiques »

C’est la proposition de Didier Mellière. Ce qu’elle a de positif, c’est que – tous ceux qui font de la formation le savent – il n’y a rien de tel que de s’engager à former les autres pour se former soi-même. Donc c’est en diffusant des messages à incidence politique que l’on apprend soi-même quels sont les hommes et les doctrines que tout catholique doit combattre.
Cependant, nous avons une réserve de forme – mais pas de fond – sur cette proposition. Elle suppose que beaucoup de curés sont prêts à lancer de tels cercles de réflexion catholiques,  ce qui est illusoire. C’est pourquoi il faut une organisation structurée qui, de l’extérieur, appelle à la création de tels cercles de réflexion catholiques.
D’où notre appel à créer un vaste mouvement national :

Créons le mouvement des « Compagnons de Jonas »

Pourquoi Jonas ? Parce qu’il faut aussi se préparer au grand chambardement qui va se produire dans moins de dix ans, lequel est un appel de Dieu au repentir des chrétiens d’être restés passifs face à l’immoralité régnant dans tout le monde occidental.

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