On ne vit pas mieux aujourd'hui qu'en 1970

Une étude américaine publiée par la tribune financière AGORA fournit des résultats stupéfiants. L’idée de départ est de comparer les niveaux de vie non pas à partir d’une estimation de la dépréciation de la monnaie, mais en fonction du temps humain consacré à la production des objets.
« La plupart des gens n'ont qu'un seul actif réel – leur temps. Ils le vendent à l'heure ou à la semaine. Les chiffres montrent que leur temps ne vaut pas plus aujourd'hui qu'il y a près d'un demi-siècle. (…) En 1971, on pouvait acheter une nouvelle camionnette Ford F-150 pour 2 500 $. A 4 $ de l'heure, il fallait 625 heures pour acheter le véhicule. Le modèle actuel coûte 30 000 $, et le salaire horaire moyen est de 26 $. Un salarié doit donc travailler 1 154 heures pour s'offrir un F-150 standard. Autrement dit, il doit vendre près de deux fois autant de son temps pour avoir une voiture ».

Certes, dira-t-on, « La camionnette actuelle n'est pas la même que celle de 1971. La technologie s'est améliorée. Celle-ci a un GPS, le Bluetooth et des sièges chauffants. Mais la voiture n'est pas deux fois meilleure qu'à l'époque. Et sa tâche fondamentale n'a pas changé : transporter des choses d'un point A à un point B.

Peu importe, de toute façon. Notre homme a besoin d'une camionnette, et elle coûte désormais 30 000 $. Ensuite, puisque les autorités ont découragé l'épargne avec des taux d'intérêt artificiellement bas, il y a peu de chances qu'il ait 30 000 $ sous la main. Il est donc forcé d'emprunter. Son prêt, avec intérêt, entre alors dans l'économie financiarisée pour être découpé en tranches, réinvesti et hypothéqué, jusqu'à ce que les brasseurs d'argent gagnent plus sur le prêt que Ford sur la camionnette.

Et voilà que notre pauvre travailleur est non seulement forcé de vendre deux fois plus de son temps pour acheter une camionnette... mais son temps est désormais un actif "sous-jacent" qui soutient non seulement l'industrie automobile mais aussi l'industrie financière.
C'est bien là le maillon faible de tout ce système insensé : il repose sur un actif limité dont la valeur décline. L'industrie financière prête au travailleur au taux de 5,5%. Sur un crédit pour un F-150 à 30 000 $, cela donne au prêteur un profit brut de 5 290 $. Le pauvre homme, quant à lui, doit verser 490 $ par mois – soit 19 heures de travail – pendant six ans. En tout, il travaillera 1 356 heures sur une période de six ans pour obtenir plus ou moins le même véhicule que ce qu'il aurait eu pour 625 heures de son temps en 1971.
On peut faire le même calcul pour l'immobilier. Un Américain moyen pouvait acheter une maison moyenne 24 000 $ en 1971. Aujourd'hui, il paye 371 000 $. Evaluée en termes de temps, la maison coûtait 6 000 heures en 1971 ; elle coûte 14 269 heures aujourd'hui. Est-ce là un progrès ? Pas selon nous. Le temps, c'est la vie. C'est tout ce que nous avons. Il faut plus de sept ans de travail à la personne moyenne pour acheter une maison moyenne aujourd'hui – soit quatre ans de plus qu'en 1971
 ».

Nous vivons, sans le savoir, dans un système à croissance zéro

« Pourquoi le temps est-il aujourd'hui bradé ? Que s'est-il passé ? La réponse est simple : une gigantesque quantité de temps a inondé le marché. Près d'un milliard de personnes en Chine, Inde et Asie du sud-est – prêtes à travailler pour 1 $ à 5 $ par jour – sont entrées dans l'économie mondiale. Naturellement, la concurrence a plombé le coût brut du temps.
Par ailleurs, la main-d'oeuvre étrangère bon marché aurait dû entraîner la baisse du coût des biens et des services importés de l'étranger. Même si son propre salaire stagnait, le travailleur américain moyen aurait dû voir une augmentation de son niveau de vie réel. En tenant compte de l'inflation négative (déflation)... son salaire réel aurait dû grimper.
Cela n'a pas été le cas... parce qu'il se passait autre chose. Le Marigot s'étendait. L'économie US devenait moins productive et plus "financiarisée"... grouillant de compères, zombies et arnaqueurs gagnant-perdant. Les initiés et les riches ont navigué dans le Marigot et continué à gagner de l'argent. Mais le salarié moyen de l'économie réelle a coulé
 ».
En fait, « les Etats s’appauvrissent et la croissance ne génère des profits que pour 1% de la population mondiale. Tout le reste vit dans l’angoisse, la pauvreté touche de plus en plus de monde, la faim, la soif, la maladie, s’étendent partout », ainsi que l’écrit un club de pensée gaulliste, « Le Forum pour la France ».

La croissance est un mythe, sauf pour une minorité

 En résumé, depuis les années 1970, le seul progrès réel, du point de vue des conditions de vie, se trouve dans le domaine de la santé. Cela ne justifie pas que le temps de travail pour obtenir les produits de la vie quotidienne soit en augmentation. Si l’on économisait les 529 heures de travail (1154 – 625) consacrées à une illusion de progrès pour travailler plus sereinement dans l’agriculture, le bâtiment, l’industrie et la santé, sans oublier le temps consacré à aider les pays du Tiers-Monde à sortir du sous-développement, on aurait vraiment fait un pas en avant permettant à l’homme de vivre réellement mieux sur terre et d’être ouvert à une évolution spirituelle.
Mais cela suppose que soient mis hors d’état de nuire tous les mondialistes et leurs acolytes. Cela nécessite le retour d’un roi.

Vive le roi Louis XX