Nous allons vers une déflation mondiale

Tous les pays occidentaux ont un taux de natalité qui ne permet pas le renouvellement des populations. Or il y a une façon simple de calculer le PIB d’un pays : c’est le nombre de personnes qui travaillent multiplié par la productivité moyenne par travailleur. Voyons ce qu’il en est de la productivité…
L’expert financier américain Jim Rickards analyse que, au cours des cent cinquante dernières années, la productivité est passée par trois phases bien distinctes. « Les avancées majeures intervenues à ses tout débuts (1870 à 1920) sont notamment l’eau courante dans les maisons, les réseaux de distribution d’eau et les systèmes d’égouts, l’eau chaude, le téléphone, l’ampoule électrique, le réseau de distribution de l’électricité, le moteur à combustion interne et les routes pavées. La phase suivante (1920 à 1970) a vu naître quelques nouvelles inventions (télévision, avions à réaction, réfrigérateurs), mais c’est également à cette époque que l’adoption de ces équipements s’est développée et que les innovations existantes ont été améliorées ». En somme, on a surtout exploité des inventions issues de la phase précédente. Jim Rickards poursuit : « il y a eu une dernière poussée d’innovation, de 1994 à 2004, avec l’adoption générale d’internet, mais c’est tout. Pour l’essentiel, l’ère des innovations et des adoptions marquantes a pris fin en 1970. Presque toutes les améliorations réalisées depuis ont été marginales ou superficielles. (…) Lorsque vous parlez dans un smartphone, il n’y a aucune différence, en réalité, avec le téléphone fixe des années 1950. Peut-être parlez-vous depuis la plage, et non de votre bureau, mais cette conversation en soi n’a pas évolué en termes de productivité ».
Revenons à la définition du PIB. Si la productivité est constante (et a même tendance à diminuer) et que la main d’œuvre diminue, alors le PIB décroît ! C’est faux, diront certains, car on sait que nous avons une croissane positive, même si elle est faible. En fait, il faut raisonner comme le fait Emmanuel Tod, qui ne prend en compte que les secteurs primaire et secondaire, les seuls véritablement créateurs de valeurs, car les services sont financés par ces derniers. Or la part de l’industrie française dans le PIB n’est plusque de 10% !
Cependant, direz-vous, il y a la Chine et le continent africain. En ce qui concerne la première, nous savons que sa longue politique de « un enfant par femme » l’a conduite à un grave déficit des effectifs jeunes et à un vieillissement de sa population. Quant à l’Afrique, la grande instabilité politique de nombre de ses Etats ne permet pas d’envisager une forte croissance du PIB. Rappelons que, pour ce qui concerne les anciennes colonies françaises, elles n’ont pas retrouvé aujourd’hui le PIB qu’elles avaient au moment du départ de la France !
Le vieux Marx avait donc raison quand il parlait de « la baisse tendancielle du taux de profit ». Nous songeons alors aux politiques keynésiennes, qui ont, à une époque, permis la relance de plusieurs économies. Et c’est pourquoi la FED américaine s’est efforcée de provoquer l’inflation par de successifs « QE » (quantitative easing). Et Jim Rickards constate : « il aura fallu six ans – de 2008 à 2012 – pour que la FED parvienne à atteindre son objectif de 2%, avant que l’inflation ne retombe aussitôt à 1,9%. Et elle va probablement baisser encore au cours des mois à venir ». Il ajoute que les Etats-Unis connaissent, ces dernières années, une croissance nominale d’environ 4% tandis que la dette publique croît de 6% par an. Il en résulte que le ratio Dette / PIB continue à croître. C’est d’ailleurs ce que nous constatons dans la plupart des pays occidentaux. La grande désolation du FMI est d’assister à ce phénomène sans pouvoir le contrer !
Où cela nous mène-t-il ? Inéluctablement vers une crise mondiale de la dette. Cela signifie que, à un moment donné, les taux d’intérêt vont augmenter, les capacités d’emprunt des entreprises et des ménages vont baisser, et on court à la récession.
En France, le mouvement des Gilets jaunes donne un aperçu du mécontentement grandissant de la population française. Et il en va de même dans le reste de l’Europe. La prédiction de Notre Dame de la Salette, en 1846, semble vouloir se concrétiser : le développement de guerres civiles en France, en Italie, en Espagne et en Grande Bretagne. Voilà où nous mènent des républiques qui, par construction, ont voulu instaurer des sociétés sans Dieu, en vouant un culte au dieu-argent !

Vive le roi-très-chrétien qui sauvera la France

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