Lettre ouverte aux militants du Rassemblement National

Les preuves sont malheureusement trop nombreuses de la dérive du RN, qui n’est plus en mesure de jouer son rôle de parti d’opposition. En économie, l’accent est mis sur la maîtrise de la dette, donc la continuation de la politique déflationniste, alors qu’il faudrait au contraire créer de la monnaie pour relancer l’économie. Mais ceci implique de sortir de l’Union Européenne et de l’euro, ce qui ne fait pas partie du programme du RN.

Concernant la liberté d’expression, le RN « oublie » de mentionner l’abrogation des lois mémorielles (Loi Gayssot, etc). Le RN veut la retraite à 60 ans, ce qui est démagogique, vu l’augmentation de l’espérance de vie, et il ne demande pas la suppression des régimes spéciaux. Autre exemple de démagogie : la semaine légale de 35h. La France est le pays qui travaille le moins. Il faut au contraire des mesures pour pousser à travailler davantage. Sur la question de la réforme administrative, c’est le grand vide, avec aucune référence au principe de subsidiarité.

Le programme du RN se prononce pour une « vraie politique nataliste » : très bien, mais il faut l’accompagner par une interdiction de l’avortement, car c’est un meurtre et cela a fait perdre à la France plus de 10 millions d’enfants à naître depuis la mise en œuvre de la loi Veil du 17 janvier 1975. Le RN défend l’identité nationale : pourquoi ne pas parler des racines chrétiennes de la France ? De plus, rien n’est dit sur des mesures à prendre pour faire connaître à tous, enfants et adultes, ce qu’est l’histoire de France.

Sur la défense de la famille, le RN a abandonné la valorisation légale du mariage figurant dans le programme du FN de 1993, donc pas d’abrogation de la loi Taubira. Quant à l’école, comment le RN peut-il « garantir la liberté de scolariser ses enfants selon ses choix » sans mettre en place le « chèque scolaire » ? Le RN a abandonné cette revendication figurant dans le programme du FN de 1993. Par ailleurs, le RN prend comme modèle Jean Zay, un communiste. C’est le maintien du monopole de l’Etat sur l’instruction. Sur le plan de la politique agricole, le RN prône la transformation de la PAC en PAF, mais ce que veulent les agriculteurs, ce ne sont pas des subventions mais un prix de vente juste qui leur permette de vivre.

Sur le plan de l’immigration, le RN ne présente aucun plan d’inversion des flux migratoires. En ce qui concerne la lutte contre le communautarisme, rien n’est dit de la subversion islamiste qui s’appuie sur le principe de laïcité pour développer le communautarisme. C’est la supériorité du projet royaliste de refuser le principe de laïcité et de prendre comme référentiel les valeurs chrétiennes.

Enfin, en matière de politique internationale, le RN demande la sortie de la France du commandement intégré de l’OTAN mais pas la sortie de l’OTAN. Rester dans l’OTAN, même en sortant du commandement militaire, c’est cautionner la diplomatie américaine de dénigrement de la Russie et entraîner la France dans des guerres qui ne la concernent pas. Rien n’est dit d’une révision du système des alliances, prenant en compte un rapprochement avec la Russie

C’est donc un nouveau parti qu’il faut construire, un parti fondamentalement antimondialiste

Nous savons que le camp mondialiste est dirigé par une secte diabolique, au sens propre du terme. Cette secte qui agit cachée a mis en place trois pouvoirs : un pouvoir économique constitué par le cartel des grandes banques internationales et les principales multinationales, un pouvoir politique dont le fer de lance est la triade Royaume Uni / Etats-Unis / Israël et un pouvoir idéologique dont les deux branches principales sont la franc-maçonnerie et les sociétés de pensée telles le CFR, Bilderberg, la Trilatérale et quelques autres, dont le Siècle en France.

Cela signifie que le combat entre anti- et pro-mondialistes est le même que celui qui existe depuis la nuit des temps entre Dieu et le Diable. L’immense puissance financière, politique et idéologique du camp mondialiste est telle que, sans l’aide de Dieu, on ne pourra réussir à l’abattre.

Il faut mener le combat sur deux plans : 1) sur celui de la propagande, non pas en cherchant à gagner des voix aux élections car jamais on ne prendra le pouvoir par cette voie, mais en présentant un projet de société qui illustre comment nous voulons que soit la France dix ans après la prise du pouvoir ; 2) sur celui de l’agitation. La propagande s’adresse à 1% de la population française et l’agitation consiste à mobilisation des millions de personnes dans la rue. La France, fille aînée de l’Eglise, entraînera les autres nations dans ce même combat.

C’est donc une organisation de combat que nous devons construire, fonctionnant non pas avec des ordres qui viennent toujours d’en haut mais avec un maximum d’initiatives de tous les militants. Venez nous rejoindre

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