Les Etats-Unis, alliés ou adversaires ?

Ainsi que le fait remarquer Jacques Myard, dans son blog du 16 mai, « les relations entre la France, les pays européens et les Etats-Unis n'ont jamais été un long fleuve tranquille. (…) S’agissant de la France, les tensions entre le général de Gaulle et le Président Roosevelt sont bien connues et ont largement concouru à une incompréhension réciproque. Il est vrai que la volonté de D. Roosevelt d'administrer la France libérée comme l'Allemagne nazie vaincue avec le fameux Allied Military Government of Occupied Territories (AMGOT) était à cent lieues de la volonté de de Gaulle de restaurer la France dans sa pleine souveraineté ».
Et cela continue aujourd’hui : les Etats-Unis, sous le prétexte fallacieux du non respect de l'accord nucléaire par l'Iran, le Président Trump décrète que celui-ci est obsolète, ce qui conduit au maintien et à la reprise des sanctions contre toutes les sociétés qui oseraient continuer à prospecter le marché iranien.

C’est une attaque directe contre les intérêts économiques européens

Ce sont aussi les Etats-Unis qui, avec les accords de Bretton Woods en 1945, ont imposé le dollar comme monnaie des échanges économiques internationaux. Et comme le dollar est régulièrement dévalué – il vaut à l’heure actuelle 1% de ce qu’il vallait au début du XXème siècle – c’est une véritable « pompe à fric » au profit des Etats-Unis et au détriment des autres pays. En clair, les Etats-Unis s’enrichissent depuis 1945 sur notre dos.
Autre conséquence de cette primauté du dollar : elle fournit aux Etats-Unis l’argument pour condamner toute entreprise qui commerce, en dollars, avec un pays auquel ces mêmes Etats-Unis ont décidé d’imposer des sanctions. C’est ainsi que BNP Paribas a été formellement condamnée par la justice américaine, en mai 2015, à payer une amende de 8,9 milliards de dollars (près de 8 milliards d'euros) pour violations d'embargos des Etats-Unis (source Le Monde).
Notons au passage la corrélation évidente entre la puissance militaire des Etats-Unis et sa capacité d’imposer sa volonté sur le terrain économique.
Dans ces conditions comment faire face aux décisions unilatérales américaines et ne pas être entrainé malgré soi dans le processus voulu par Washington ?
L’ancien député Jacques Myard apporte une réponse : « La France se doit de prendre des contre-mesures ; mais  elle doit le faire sur des bases nationales sans attendre un accord préalable des Etats européens, au risque d'attendre longtemps tel Godot. En revanche, si la France prend l'initiative de contre-mesures, il est certain que d’autres Européens suivront. 
A ce titre,  la France dispose de la possibilité d’enjoindre, par voie de réquisition, aux sociétés françaises de poursuivre leurs relations en Iran. C’est ce que fit le gouvernement français en 1981 pour contrer l’embargo américain visant à empêcher la livraison de compresseurs pour le gazoduc d’Ourengoï. Cette réquisition a été considérée par la Justice américaine comme une excuse légale.
En outre, la France peut contraindre à un arbitrage interétatique les Etats au motif que ses décisions d’embargo sont contraires au droit international.
Rien ne l’empêche non plus de poursuivre pour abus de position dominante des sociétés américaines comme les GAFAM, ainsi que la banque américaine Goldman Sachs qui a aidé la Grèce à maquiller ses comptes, au détriment de tous les autres Etats européens membres de la zone euro ».
Pourquoi Emmanuel Macron ne le fait pas ? Parce qu’il n’est rien d’autre qu’un pion mis en place par la triade Royaume Uni / Etats-Unis / Israël pour servir ses intérêts. Et quand on a les moyens financiers, il est facile de corrompre une grande partie des députés.
Il n’y a qu’une solution pour sortir de ce carcan : un pouvoir fort indépendant des partis politiques. Ce ne peut être qu’un roi.

Vive le roi Louis XX

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