Les enjeux de la guerre en Ukraine

Trois mois se sont passés depuis le début – « officiel » – de la guerre en Ukraine. En fait, la guerre a démarré bien avant, non pas le 24 février 2022 comme le déclarent les médias, mais en 2014, date du coup d’Etat de Maïdan orchestré par les Etats-Unis. Depuis huit ans, donc, les habitants du Donbass sont quotidiennement écrasés sous les bombes, ce qui fait que cela fait huit ans qu’ils vivent dans les caves, sans que les médias occidentaux n’y fassent la moindre allusion.
En France, les avis sont partagés. La grande majorité, influencée par les médias, croit dur comme fer que Poutine est l’envahisseur de l’Ukraine. Pour comprendre ce qui se passe, il est bon de remonter en arrière dans l’histoire.
Le grand stratège Zbigniew Brzezinski, conseiller du président américain Clinton, expliquait en 1997 dans son livre « Le grand échiquier » que « l’heure est venue pour les Etats-Unis de formuler et de mettre en place une géostratégie d’ensemble à long terme concernant l’Eurasie. Cette nécessité résulte de l’interaction de deux réalités fondamentales : l’Amérique est désormais la seule surpuissance mondiale, et l’Eurasie la scène centrale de la planète ». Et il ajoute : « aucun problème d’importance ne saurait trouver de solution sans sa participation ou d’issue contraire à ses intérêts ».
En fait, tout le livre a pour objectif affirmé par son auteur de définir les moyens pour assurer aux Etats-Unis la pérennité de leur hégémonie.
Le monde entier est soumis au totalitarisme américain
Remarquons au passage que l’Ukraine est justement au centre géographique de l’Eurasie… Du point de vue américain, dominer l’Ukraine est un impératif, contrairement à Poutine qui veut que l’Ukraine soit indépendante.  Zbigniew Brzezinski explique que la stratégie américaine s’inspire de la doctrine de Mackinder, qui a forgé « deux nouveaux concepts ; (…) celui d’aire-pivot en Eurasie (incluant la totalité de la Sibérie et la majeure partie de l’Asie centrale), puis celui du ‘’Heartland’’ (cœur continental), soit l’Europe centrale, qu’il considérait comme les deux tremplins indispensables à la maîtrise du continent. Il a popularisé la notion de ‘’heartland’’ en une maxime célèbre :
  • Qui gouverne l’Europe de l’Est domine le Heartland ;
  • Qui gouverne le ‘’Heartland’’ domine l’île-monde ;
  • Qui gouverne l’île-monde domine le monde. »
Les Etats-Unis dominent déjà l’Union Européenne. Zbigniew Brzezinski lui fixe une mission : « Tissant un réseau de relations avec les Etats situés plus à l’Est, elle exercerait alors un formidable pouvoir d’attraction sur l’Ukraine, la Biélorussie et la Russie. (…) Grâce à un tel essor, l’Europe deviendrait, à terme, un des piliers vitaux d’une grande structure de sécurité et de coopération, placée sous l’égide américaine et s’étendant à toute l’Eurasie. »
Mais il y a une condition nécessaire pour que ce schéma se réalise : que la Russie adhère aux « valeurs » occidentales, à savoir « la démocratie et la défense des droits de l’homme ». Rappelons que l’article 3 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 prône la souveraineté du peuple (ce que sous-entend la référence à la démocratie) en opposition totale avec le principe chrétien de souveraineté de Dieu. Derrière le conflit entre les Etats-Unis et la Russie apparaît donc le véritable conflit entre deux visions du monde : la vision franc-maçonne et la vision chrétienne.
Pour une organisation du monde en 3 pôles :
Etats-Unis, Chine, Europe des nations chrétiennes


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