Le régime des corporations supprime le chômage

Le 25 avril 1974 eut lieu au Portugal « la révolution des œillets ». Si l’on regarde l’événement au premier degré, on voit des militaires faire un coup d’Etat en défendant des positions démocratiques. Mais si l’on observe les choses au second degré, on comprend que ces militaires ont été manipulés par l’oligarchie mondialiste (car à qui profite le crime ?) pour s’opposer au projet du président Salazar de mettre en œuvre un système économique basé sur les corporations.

Corporations et lutte des classes sont antagoniques

L’idéal de la « démocratie » est en fait une idéologie prônée par l’oligarchie mondialiste, donnant au peuple l’illusion qu’il décide en matière politique alors qu’il est simplement manipulé. N’oublions pas que, derrière le slogan de démocratie, il y a l’ombre de la « dictature du prolétariat », l’aboutissement logique de la lutte des classes. La gauche a toujours défendu la démocratie quand elle la sert et s’y est opposé quand elle la dessert. C’est ainsi, par exemple, que Bernard Thibaut, secrétaire général de la CGT en 2005, appelait à voter en faveur du projet de traité constitutionnel alors que toute la base était contre. En résumé, pour revenir au Portugal, le régime des corporations tue la lutte des classes, alors que celle-ci est très utile à la bourgeoisie régnante, selon le bon vieux précepte « diviser pour régner ».

L’oligarchie mondialiste veut le maintien de la lutte des classes

La caractéristique principale des corporations est de considérer que patrons et employés sont dans une même communauté de destin. L’objectif d’instaurer les corporations procède donc d’un souci de paix sociale et non de guerre. Voyons comment cela peut se mettre en place. Sous un régime politique dirigé par un roi, il sera interdit de diversifier son capital. Par exemple, il sera interdit aux entreprises manufacturières d’investir dans les media. De quelles entreprises s’agit-il ? Selon notre projet de mise en œuvre de l’économie triale, une entreprise peut appartenir au secteur régalien (20% du PIB), au secteur marchand (20% du PIB), ou au secteur protégé (60% du PIB).

Le chômage sera réduit au minimum

Le seul secteur où continuera à exister le risque du chômage est le secteur marchand. En effet, dans le secteur régalien, les entreprises sont sous le contrôle de l’Etat, donc sans chômage, tout simplement parce que ce serait contraire à la volonté du roi. Quant au secteur protégé, par construction, il est à l’abri de la concurrence étrangère, ce qui n’implique pas forcément que tout salarié soit à l’abri du chômage. Il y faut en effet une volonté politique.
L’option anti-chômage n’est que la continuité d’une pratique qui existait avant l’instauration des 35 heures : certains patrons humanistes réservaient des postes de travail à des personnes handicapées ou peu performantes. Ce n’est plus le cas aujourd’hui parce que le passage aux 35 heures a entraîné une intensification du travail. Par contre, dans une logique de corporations, tout sera fait pour que les personnes moins performantes soient, elles aussi, intégrées au processus de production. Cela sera rendu possible par le fait que les entreprises seront à l’abri de la concurrence internationale. Quant à la concurrence interne au pays, il s’établira progressivement un équilibre au fur et à mesure qu’à une demande stable correspondra une offre stable. C’est ce qui se passe aujourd’hui dans le secteur de la boulangerie, par exemple.
Puisque les entreprises seront spécialisées dans un type de produit, il s’ensuit que les conditions de travail seront spécifiques de la branche économique considérée, chaque branche étant assimilée à une corporation. Il est alors logique que les prestations sociales soient définies et gérées au niveau de la branche. Rappelons que l’on recense en France un grand nombre de branches, mais que des études sont faites pour les ramener à 200.

Des prestations sociales gérées au niveau de la branche économique

Le pouvoir de gérer ces prestations sociales sera celui qui existe déjà, celui qui est issu des élections professionnelles organisées branche par branche. Il serait juste d’inclure l’Eglise dans ces organes de pouvoir. Ce pourrait être un aumônier par pays (1/4 de département), soit environ 400 à financer dans chaque branche. Reste la question /des métiers. C’est à leur défense que devront se consacrer les organisations syndicales.

Le principe est d’établir un syndicat par métier.

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