Le piège de la charité comme valeur suprême

Beaucoup de chrétiens se donnent bonne conscience en s’engageant dans diverses actions humanitaires. Ils croient bien faire puisque Saint Paul a dit : « Maintenant donc demeurent foi, espérance et charité, mais la plus grande d’entre elles, c’est la charité » (1 Cor. 13, 13)

Des actions humanitaires sans référence à Dieu n’apportent aucun changement

Qu’en dit le Christ ? A la demande d’un pharisien qui veut savoir quel est le plus grand commandement, Jésus répond : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit : voilà le plus grand et le premier commandement. Le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. A ces deux commandements se rattache toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » (Matt. 22, 36-40)
Ce n’est pas par hasard que Jésus a formulé deux réponses – et non une – à la question du pharisien. En effet, la première réponse correspond à la dimension verticale tandis que la seconde correspond à la dimension horizontale. Ce qui veut dire que, tant qu’on reste dans le domaine de la charité, on occulte la dimension verticale. Autrement dit, on se focalise sur Dieu le Fils en oubliant Dieu le Père. Se focaliser d’une manière quasi exclusive sur l’incarnation, c’est créer un déséquilibre dans la Sainte Trinité. Il y a le risque de sombrer dans une dérive matérialiste et déboucher sur l’hérésie de la glorification de l’Homme au détriment de la glorification de Dieu.

Attention à l’hérésie de la glorification de l’Homme !

Voilà pourquoi la Sainte Vierge a dit à Fatima en 1917 : « Un grand châtiment touchera le monde entier… Le genre humain a péché et foule aux pieds le don qui lui a été fait… L’ordre ne règne nulle part. Satan règne même sur les plus hauts postes et détermine la marche des choses. Il réussira à s’introduire effectivement jusqu’au plus haut sommet de l’Eglise »
Alors que faire ? Rétablir l’équilibre en se remémorant le Décalogue, dont le deuxième commandement appelle à ne pas tomber dans l’idolâtrie. Voici trois exemples d’idolâtrie :

1.Vénérer la devise de la république, « liberté – égalité – fraternité », c’est de l’idolâtrie :

  • La liberté s’arrête aux dix commandements, ce qui n’est pas dit.
  • L’égalité : nous sommes tous égaux devant Dieu, mais nous respectons les inégalités naturelles. C’est l’opposé d’une conception absolue de l’égalité.
  • Comment parler de fraternité alors qu’on nie l’existence du Père ?
2.Un chrétien ne peut pas être pour la souveraineté de Dieu le dimanche et pour la souveraineté du peuple les autres jours de la semaine. C’est aussi de l’idolâtrie.

3.Quant à la laïcité, elle consiste à mettre toutes les religions sur le même plan. C’est tout-à-fait opposé à la parole du Christ : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14, 6). Respecter le principe de la laïcité, c’est aussi de l’idolâtrie.


Dans le contexte d’apostasie qui domine aujourd’hui le monde, faisons comme Jonas. Rappelez-vous : quand Dieu lui a demandé d’aller dans la ville de Ninive afin d’avertir ses habitants qu’il allait détruire la ville du fait de l’immoralité qui s’y était installée, Jonas a refusé, s’est sauvé et c’est ainsi qu’il s’est retrouvé dans le ventre d’une baleine. S’étant repenti, il partit pour Ninive et avertit si bien sa population que tous se repentirent et Dieu ne détruisit pas la ville.

Pratiquons la charité et combattons l’idolâtrie

Aujourd’hui l’oligarchie mondialiste est en plein désarroi : les peuples ne croient plus ni en la démocratie ni au socialisme. Alors elle a choisi de mettre en avant les valeurs morales. C’est la tarte à la crème des valeurs de la république. Il en résulte un énorme vide spirituel. « Selon la base de données Global Health Data Exchange, environ une personne âgée de 10 à 19 ans sur sept dans le monde souffre de problèmes de santé mentale, et l’OMS a signalé que l’anxiété et la dépression étaient particulièrement répandues » (Rivarol du 15/05/2024)

Soyons offensifs. Reconstruisons la chrétienté de manière à constituer une force spirituelle

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