Le peuple ukrainien victime de la guerre des religions

Une guerre, c’est toujours horrible : cela crée beaucoup de souffrances et beaucoup de destructions. C’est d’ailleurs à partir de ces constats que s’élabore la propagande mondialiste, en faisant vibrer les émotions, comme pour dire : « voyez comme ils souffrent, c’est forcément Poutine le méchant ».
Il est intéressant de se rappeler ce que dit le Christ sur cette question : « En ce même temps survinrent des gens qui lui rapportèrent ce qui était arrivé aux Galiléens, dont Pilate avait mêlé le sang à celui de leurs victimes. Prenant la parole, il leur dit : ‘’Pensez-vous que, pour avoir subi pareil sort, ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens ? Non, je vous le dis, mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement. Ou ces dix-huit personnes que la tour de Siloé a tuées dans sa chute, pensez-vous que leur dette fût plus grande que celle de tous les hommes qui habitent Jérusalem ? Non, je vous le dis ; mais si vous ne voulez pas vous repentir, vous périrez tous de même’’. » (Luc 13, 1-5)
Les Ukrainiens sont-ils dans le péché ? Oui, en effet, pour deux raisons. La principale est que les orthodoxes sont divisés en deux Eglises : « En mai 2019, 79,3 % des Ukrainiens se déclarent orthodoxes : 61,5 % affirment leur appartenance à l'Église orthodoxe d'Ukraine, 20,5 % à aucune juridiction et environ 18 % à celle de l'Église orthodoxe ukrainienne (Patriarcat de Moscou) » (Wikipédia). La deuxième raison est que ceux d’entre eux qui voudraient que l’Ukraine rejoigne l’OTAN et l’Union Européenne idolâtrent le mode de vie occidental.
Revenons à la première raison. Nous savons bien pourquoi s’est créée cette Eglise dite autocéphale (au même niveau qu’un patriarcat), appelée « Église orthodoxe d'Ukraine ». Pour des raisons politiques : ne surtout pas dépendre de la Russie, de quelque façon que ce soit. Et, bien sûr, le camp occidental soutient cette division.
Supposons un instant que tous les orthodoxes se réconcilient. C’est la conversion dont parle Jésus. Ils n’auraient plus du tout envie de se faire la guerre. Et cette Eglise réunifiée peut très bien obtenir du Patriarcat de Moscou une grande autonomie. C’est ce qui a été négocié, et obtenu, par l’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale lors de son rattachement récent au Patriarcat de Moscou. On est dans le rêve, diront certains. Pas du tout, mais la nature humaine est ainsi faite que ce n’est que dans la souffrance que les esprits changent.
A noter que c’est la seule façon d’instaurer une Ukraine neutre, comme le demande Poutine. Sans cette conversion, autrement dit en restant sur le plan matériel hors de toute considération religieuse, on ne voit pas comment, pratiquement, peut se mettre en place une Ukraine totalement neutre.
C’est pourquoi il est juste de dire que « le peuple ukrainien est victime de la guerre des religions ». Alors, dira-t-on, c’est une punition de Dieu ? Il n’en est pas ainsi. Dieu n’est pas en train de punir le peuple ukrainien mais il laisse faire la violence car, comme l’explique Jésus, ce sont les hommes – les Ukrainiens, en l’occurrence – qui l’ont provoquée et il attend qu’ils se convertissent.

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