La liberté de l'avortement, un progrès ?

En mai 2018 eut lieu un referendum sur la liberté de l’avortement en Irlande, qui se solda par la victoire du oui. Ce mois-ci, en août 2018, les sénateurs argentins, appelés à se prononcer sur la même question, ont rejeté le libre accès à l’avortement. Et les media, unanimes, crient victoire en Irlande et se désolent de l’échec en Argentine. Tout ceci pose plusieurs questions.
Tout d’abord c’est curieux que deux pays, très éloignés géographiquement et aussi par la langue, se posent la même question à peu près au même moment. Et en faisant suite à la quasi-totalité des pays occidentaux dont les populations ont eu à se prononcer sur le même sujet ces dernières décennies. Ainsi, nous dit Le Monde, dans l’Union Européenne, « seuls quatre pays, ainsi que l’Irlande du Nord, l’interdisent encore : la Pologne, l’Irlande, Chypre, Andorre et Malte ».
C’est donc une opinion largement répandue que l’on ne peut être qu’en faveur de la liberté de l’avortement. Et les pays qui la refusent sont montrés du doigt et considérés comme rétrogrades. Tout le monde sait cela. On dirait que nous « enfonçons une porte ouverte ». Mais est-ce si normal ? Est-ce vraiment un progrès ?
Aujourd’hui, en Inde, nous dit le journal La Croix du 01/08/2017, « dans un pays où le gouvernement recense une moyenne de 20 000 cas de viols ou d’agressions sexuelles par an, (…) les associations de lutte pour les droits des femmes s’insurgent et réclament l’abandon de la limite des 20 semaines, jugée caduque compte tenu de l’avancée des méthodes d’avortement ». Vingt semaines, cela représente cinq mois. Et on nous fera croire qu’on n’est pas en train de légaliser le meurtre d’un être humain, alors que des enfants prématurés naissent à cinq mois !

Oui, l’avortement est un meurtre, même un ou deux jours après la conception

Pour qu’aux quatre coins de la planète la libéralisation de l’avortement soit considérée comme un droit des femmes, il a fallu une propagande intense. Celle-ci a été orchestrée par tous ceux qui défendent une culture de mort, les mêmes qui veulent la destruction et la disparition du christianisme. Car la libéralisation de l’avortement va de paire avec la promotion du vagabondage sexuel et, par conséquent, la destruction de la famille. Ainsi on fait d’une pierre deux coups : on détruit un des fondements de la morale chrétienne et, en même temps, on contribue à la dissolution de notre civilisation.
Il s’agit bien d’un combat entre le Bien et le Mal et, malheureusement, c’est le Mal qui nous envahit. Nos sociétés sont tombées dans la plus grande immoralité. On en revient au temps des Aztèques qui pratiquaient les sacrifices humains.
Le processus a commencé en 1789, avec la Franc-maçonnerie qui a organisé la révolution française en vue d’abattre le christianisme. Et cela a continué avec la première guerre mondiale, qui acheva de faire disparaître les royautés qui existaient encore. Et ne parlons pas des monarchies qui subsistent en Espagne, en Grande-Bretagne, en Belgique et ailleurs. Ce sont toutes des monarchies constitutionnelles, c’est-à-dire que le pouvoir du roi ou de la reine dépend de la constitution, et non des monarchies institutionnelles, dans lesquelles le monarque est au-dessus de la constitution car il tient son pouvoir de Dieu, à qui il doit rendre compte.
Le Christ disait « Repentez-vous » (Matt. 4, 17). Et il disait aussi « Tout royaume divisé contre lui-même court à la ruine » (Matt. 12, 25). Nous allons effectivement vers la ruine, par la désintégration de nos sociétés, si nous continuons dans cette voie de dépravation.
Quelqu’un a dit « la démocratie, c’est la ploutocratie ». Même François Hollande l’a reconnu, quand il a parlé de la domination de notre société par la finance. Jésus disait : « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres : ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent » (Luc 16, 13).
La république, la démocratie et le dieu-argent sont les diverses facettes du Mal. Si l’on veut en sortir et aller vers une société où règne la paix et l’harmonie entre les hommes, alors il faut revenir à la royauté.

Vive le roi Louis XX

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