La laïcité impossible

Laurence de Charrette, dans une tribune libre parue dans le Figaro du 7/10/2022, tire le signal d’alarme sur ce qu’elle appelle « un processus d’effacement de la laïcité ». Et elle explique : « la laïcité présuppose la séparation du temporel et du spirituel, du politique et du religieux. (…) Dès lors que la religion se fait politique, sa grille de lecture devient obsolète ».
Ajoutons à cela que, comme le fait remarquer Iannis Roder dans le Figaro du 31/08/2022, il y a tout un courant politique parmi les enseignants de l’Education Nationale qui conteste la circulaire Bayrou de 1994 et la loi du 15 mars 2004 interdisant le port du voile dans l’enceinte des établissements scolaires, les qualifiant de « racistes et sexistes ».
En résumé, le principe de laïcité est attaqué de deux bords : par les islamistes d’une part, par l’extrême-gauche d’autre part. Face à ce deuxième courant, Iannis Roder avance une objection forte : c’est le constat que les jeunes musulmanes qui profitent de la liberté apportée par la loi pour ne pas porter le voile sont « mieux diplômées » que leurs sœurs de confession qui restent soumises à la communauté musulmane.
Par contre, il n’est pas possible de convertir à la laïcité les islamistes d’abord, tous les musulmans ensuite, du fait que ce principe est à l’opposé de l’enseignement du Coran qui défend un projet de société basé sur la théocratie. Or on estime qu’il y a en France de l’ordre de 12 millions de musulmans, voire plus.
La république est en pleine contradiction
On ne peut pas, en effet, promouvoir « l’inclusion » c’est-à-dire l’ouverture de nos frontières à tous les musulmans qui veulent vivre en France et, en même temps, leur interdire d’être fidèles à certains aspects de leur religion. D’ailleurs l’extrême-gauche est, elle aussi, en pleine contradiction puisqu’elle adhère au principe de laïcité mais le combat quand elle veut faire passer son idéologie ouverte à l’immigration. De plus, elle est doublement en contradiction puisque, en soutenant les musulmans, elle favorise l’instauration d’une république islamique en France, donc une théocratie, elle qui revendique une société sans Dieu.
La conséquence de cette situation de conflit est grave. Elle aboutit en effet au développement de l’anarchie : dans un collège de la Seine Saint Denis, nous raconte Iannis Roder, le principal exige le retrait du voile à l’entrée de son établissement, mais ne sanctionne pas les professeurs qui laissent les jeunes filles porter le voile une fois qu’elles sont dans la cour du collège.
En résumé, comme le faisait fort justement remarquer Laurence de Charrette, la laïcité peut fonctionner tant que les citoyens d’un même pays, la France en l’occurrence, ne se revendiquent pas d’une autre religion en remplacement du christianisme. Mais si un courant religieux cherche à imposer un autre projet de société, il n’y a plus consensus et la laïcité ne peut plus s’appliquer, quelles que soient les déclarations des hommes au pouvoir.
Pour caricaturer la situation, on pourrait dire, avec un brin d’humour, que les Français sont amenés à choisir entre une société sans Dieu – dont on voit les contradictions – et une société islamique, c’est-à-dire une république islamique. Heureusement, il y a une troisième solution…
Cette solution, la seule cohérente, c’est celle que nous portons : le projet de société royaliste (https://www.thebookedition.com/fr/le-projet-de-societe-royaliste-p-386263.html). C’est celui d’une société qui reconnaît cette vérité démontrable scientifiquement : l’existence de Dieu, lequel parle aux hommes à travers la Bible.
C’est le projet d’une société où le christianisme est la religion d’Etat. Cela ne veut pas dire que les autres religions soient interdites, au contraire. Mais cela signifie que toutes les lois votées doivent être en conformité avec l’Evangile. Quant au voile islamique, il doit être interdit car il sera demandé aux ressortissants d’une autre culture ou confession de s’assimiler, c’est-à-dire d’adopter le mode de vie des Français de souche.

Christ vaincra !


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