La France, grande perdante de la mondialisation

Dans un article publié le 14 décembre 2016, Claude Sicard présente un tableau comparatif des pays gagnants et des pays perdants face à la mondialisation :
Le seul critère que l’on puisse utiliser pour juger de l’évolution de la richesse des pays est le PIB per capita estimé en PPA (parité de pouvoir d’achat) tel qu’il est calculé par les économistes de la Banque mondiale. Les chiffres pour la période 1990-2015 apparaissent sur le tableau ci-dessous.
Le tableau montre le coefficient multiplicateur du PIB entre 1990 et 2015, soit en 25 ans. Certes, ce coefficient est toujours supérieur à 1, ce qui signifie que tous les pays ont eu une croissance positive. Cependant, la moyenne mondiale se situe à 2,85. Donc tous les pays qui sont en-dessous sont les perdants. Il n’est pas étonnant que la plupart des pays asiatiques soient du côté des gagnants, tandis que la grande majorité des pays occidentaux sont perdants. Il s’agit – ce que tout le monde sait ou devine – d’un gigantesque transfert de richesses des pays riches vers la pays pauvres.
La question n’est pas de se réfugier dans une attitude égoïste en refusant toute aide au développement. Mais cela ne peut être un « tsunami » comme nous sommes en train de le vivre, à tel point que la France a réellement perdu trois millions d’emplois en 25 ans et son développement économique est le plus mauvais de l’Europe, juste avant la Grèce !
Dans une enquête effectuée par la Fondation de Service Politique auprès des 11 candidats à la présidentielle, seuls trois répondent favorablement à la question « Industrie : renégocier les accords de libre-échange pour rétablir une protection douanière raisonnée » : François ASSELINEAU, Nicolas DUPONT-AIGNAN et Marine LE PEN. Les deux premiers peuvent espérer tout au plus 1 ou 2% des voix. Quant à la troisième, on sait qu’elle n’a aucune chance de passer. Et quand bien même elle serait élue, l’hyper-classe mondialiste l’empêchera de conduire toute réforme, en procédant à un assassinat physique si nécessaire, comme cela s’est fait en d’autres lieux et à d’autres époques.
Un mot sur l’objection courante des larbins du mondialisme. Si la France en est là, disent-ils, c’est qu’elle n’a pas su mettre en œuvre les changements structurels qui lui auraient permis de gagner en compétitivité. C’est un argument fallacieux, puisque tous les autres pays européens, même plus performants, restent parmi les perdants.
La seule manière de s’opposer au pouvoir mondialiste, c’est une large mobilisation populaire. Mais pour cela, il faut réunir deux conditions : 1) que soit proposé aux Français un vrai projet de société, afin qu’ils retrouvent un espoir de mieux vivre ; 2) que se regroupent au sein d’une même organisation tous ceux qui veulent s’engager dans le combat pour abolir la république et restaurer la royauté.