La bataille idéologique qui traverse l'Eglise

Comment se fait-il que les catholiques soient divisés entre partisans et adversaires de Vatican II ? Tout simplement parce que, comme du temps des guerres de religion, ce phénomène traduit des oppositions politiques radicales. Mais la différence avec l’époque des guerres de religion, c’est que, autrefois, l’Eglise catholique était réellement fidèle aux enseignements de Jésus-Christ tandis que les protestants agissaient comme des diviseurs.
Les catholiques conciliaires pensent que nous sommes dans la même situation : une Eglise fidèle à Jésus-Christ et des diviseurs qui veulent la détruire. Comment trancher ? La mauvaise manière de procéder est d’ignorer les questions politiques. Or le pape François n’arrête pas de faire de la politique. La question est de savoir si celle-ci est ou non conforme à l’Evangile…

Deux critères peuvent être invoqués pour y voie clair dans ce problème : un critère intrinsèque et un critère extrinsèque. Le premier consiste à se référer à la doctrine sociale de l’Eglise, tandis que le second se réfère à une approche géopolitique. Appliquons ces deux approches à l’encyclique qui vient d’être publiée : « Fratelli tutti ».
Le titre lui-même pose déjà question. Quand Jésus dit : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent » (Matt. 5, 43-44), il reconnait qu’il existe des ennemis. Nous ne sommes pas tous frères. C’est occulter le combat éternel entre Dieu et le Diable, qui ne cessera qu’à la fin des temps, par la victoire de Dieu.
Ce combat s’incarne aujourd’hui au niveau politique : il y a des gens foncièrement méchants, alliés du Diable, qui veulent détruire les Etats, le christianisme et instaurer un gouvernement mondial. On les appelle les « mondialistes ». Ceci nous amène à étudier la première des trois propositions de François dans cette encyclique. Il prend clairement position en faveur des immigrés, en interdisant à quiconque de les refouler : « Personne ne peut être exclu, peu importe où il est né ».
Ceci est en contradiction avec le principe de subsidiarité, puisque cela veut dire qu’une autorité supérieure – celle qui impose la venue des immigrés – se substitue à la capacité des personnes de s’administrer elles-mêmes. Comme par hasard, c’est aussi ce que veut imposer l’oligarchie mondialiste en imposant une immigration massive qui désorganise le pays à deux niveaux : au niveau social car cela appauvrit le peuple (l’immigration coûte 70 milliards d’euros chaque année à la France) et au niveau culturel, car cela crée un conflit de cultures allant à l’encontre de la culture bimillénaire de la France.
Voyons la deuxième proposition de François : au nom du principe de destination universelle des biens figurant dans la doctrine sociale de l’Eglise, François écrit : « (il y a) une subordination de toute propriété privée à la destination universelle des biens de la terre et, par conséquent, le droit de tous à leur utilisation ». C’est ce qu’avaient tenté les bolchéviks dans les premières années de la révolution russe. Ils en sont vite revenus car cela déresponsabilisait tous les acteurs économiques. François veut faire mieux que Lénine ! Nous ne remettons pas en question le principe de destination universelle des biens, mais nous savons qu’il doit être mis en œuvre très progressivement si l’on ne veut pas détruire toute paix sociale. C’est toute la problématique de l’aide au pays en voie de développement.
Voyons maintenant la troisième proposition de François : l’abandon du principe de la guerre juste, alors que celui-ci a longtemps fait partie du catéchisme de l’Eglise catholique. Et il conclut : « jamais plus la guerre ». On se croirait en mai 68, avec ceux qui criaient « peace and love ». On sait que c’est une telle propagande pacifiste, conduite par la gauche française dans l’entre-deux guerres, qui a conduit à la débâcle de 1940. Mieux vaut le principe « si vis pacem para bellum » (si tu veux la paix, prépare la guerre).
Nous savons que la triade Royaume Uni / Etats-Unis / Israël conduit, depuis la déclaration de Balfour de 1917, la guerre aux Arabes vivant au Moyen-Orient, avec l’objectif de construire le « Grand Israël ». C’est le plan Oded-Yinon de 1982. Comment François compte-t-il convaincre les belligérants ? La seule façon est que les juifs se convertissent massivement au Christ. C’est cela que François devrait dire et non défendre une position pacifiste en dehors de la réalité.
En conclusion, celui qui occupe le siège de Pierre se place objectivement dans le camp mondialiste, donc dans le camp du Diable. Cela confirme ce qu’annonçait Saint Paul : « Auparavant doit venir l’Apostasie et se révéler l’Homme impie, l’Etre perdu, l’Adversaire, celui qui s’élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte, allant jusqu’à s’asseoir en personne dans le sanctuaire de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu » (2 Tess. 2, 3-4).

Un chrétien ne peut être qu’antimondialiste

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