Foi chrétienne et performance

Le Figaro du 18/12/2017 publiait, sous la signature de Jean-Pierre Robin, une analyse des « dix plaies qui gâchent la vie et le travail de ses habitants ». Et l’auteur les nommait : « indiscipline, négligence de la SNCF, ignorance, esbroufe, conformisme, autoritarisme, mépris de la personne, criminalité routière, incivilités urbaines, pessimisme endémique ».
Reprenons-en quelques-unes. L’indiscipline : dans la dernière enquête Pisa de l’OCE établie pour 35 pays sur un échantillon de jeunes de 15 ans, il apparaît que la France arrive en tête en matière d’indiscipline. Cela se mesure par un bruit élevé pendant les cours et le nombre important d’élèves arrivant en retard. Il est clair que ces mauvaises habitudes se conservent pendant la vie entière et qu’il en résulte des conséquences graves, qui coûtent cher au pays, notamment en vies humaines quand il s’agit du non respect de l’autre lorsqu’on est au volant d’une voiture.
C’est aussi le manque de conscience professionnelle qui conduit, notamment, aux négligences constatées dans les services de maintenance de la SNCF. Là encore des vies humaines sont en jeu ou, à tout le moins, un gaspillage de temps à grande échelle. Ne serait-ce que d’un point de vue économique, l’énergie consacrée à soigner les blessés pourrait être utilisée à créer de la valeur ajoutée, donc de la performance.
Il est prouvé par de nombreuses études que le temps passé devant l’écran d’un smartphone ou d’une tablette réduit les capacités des jeunes à se concentrer. Ce handicap, combiné avec la réduction catastrophique du nombre d’heures de cours consacrées à l’apprentissage du français, conduit de nombreux adultes à un forme d’illétrisme, c’est-à-dire l’incapacité à comprendre un texte et, pour de nombreux cadres, l’incapacité à rédiger un texte compréhensible par leurs collègues. Inutile d’insister sur les conséquences désastreuses au niveau des performances des entreprises.
Que dire de l’esbroufe, du conformisme, de l’autoritarisme, du mépris de la personne, des incivilités urbaines, si ce n’est que ce sont là des signes du comportement manifestant le fait que nombre d’individus préfèrent les signes de reconnaissance à la connaissance réelle, le paraître plutôt que l’être. Voilà les conséquences de la révolution française, qui a voulu construire une société sans Dieu.
La Russie, mais aussi quelques pays de l’Est, tels la Pologne et la Hongrie, ont compris que la restauration des valeurs chrétiennes est nécessaire pour redonner au pays la confiance en lui et l’harmonie sociale.
Comment aider un peuple à retrrouver la foi ? Nous pensons que la politique, la vraie, peut grandement y contribuer. En effet, pourquoi tant de chrétiens n’osent pas afficher publiquement leur foi ? Parce qu’ils savent d’avance qu’on leur fera des objections politiques auxquelles ils seront incapables de répondre.
C’est justement la raison pour laquelle nous nous efforçons, par notre propagande hebdomadaire, de faire le lien, à chaque fois que l’occasion se présente, entre les grandes questions que le monde se pose et les réponses que peut apporter un regard chrétien.
Dans le présent article, nous espérons avoir démontré que seule la conversion des Français au christianisme, ou la redécouverte des richesses de celui-ci par ceux qui se reconnaissent déjà comme chrétiens, peut permettre à la France de retrouver la prospérité et son rayonnement dans le monde.