A propos de démographie

En janvier 2018, la population mondiale avait atteint 7,63 milliards d’habitants. Mais qu’en sera-t-il dans le futur ? Voilà une question qui nous concerne tous, quelle que soit notre orientation politique.
Selon une étude des Nations Unis, la démographie mondiale plafonnerait à 8 milliards d’habitants en 2040 (hypothèse basse) puis commencerait à décroître, ou à 11 milliards d’habitants en 2100, en tendant vers un plafond pas encore atteint (hypothèse moyenne). Quant à l’hypothèse haute, elle atteint 17 milliards d’habitants en 2100, sans avoir cessé de croître.
Notons aussi les pourcentages de population selon les régions du monde (en 2017) : Asie = 59,7%, Afrique = 16,6%, Europe = 9,8%, Amérique latine = 8,6%, Etats-Unis et Canada = 4,8%. Quant à la fécondité des populations,
Selon l'étude sur la démographie du monde musulman, Le Rendez-vous des civilisations (Seuil, 2007), Youssef Courbage et Emmanuel Todd constatent que la fécondité des femmes est passée de 6,8 enfants en 1975 à 3,7 aujourd'hui – 2,2 au Maroc, 2,1 en Tunisie. Cette baisse, remarquent-ils, suit partout l'alphabétisation des femmes. Néanmoins, les objectifs du millénaire concernant la parité des sexes dans l'enseignement n'ont été atteints que partiellement (atteints en Afrique du Nord, en Asie de l'Est et en Amérique latine, mais pas en Afrique subsaharienne ni en Asie du Sud), et l'effet démographique escompté ne s'est pas produit au niveau attendu.
Plus de la moitié de l'humanité vit dans une région du monde où le taux de fécondité est inférieur à 2,1 enfants par femme, taux nécessaire au remplacement des générations dans les pays développés. L'augmentation de la population concerne surtout les pays du Sud, notamment l'Afrique dont la population devrait doubler dans les prochaines décennies  Un taux de fécondité en baisse induit sur le long terme un vieillissement important de la population. Cela est déjà le cas dans plusieurs pays riches, principalement en Europe et en Asie orientale. Une phase identique de vieillissement devrait aussi se produire, dans une moindre mesure et plus tardivement, dans les autres pays (source Wikipédia).
Pour clore cet énoncé de chiffres, retenons que la population mondiale augmente de 89 millions de personnes chaque année, soit plus que la population de l’Allemagne. Enfin, plus de 50 % de la population mondiale vit sans protection sociale en 2017, détaille un rapport de l’Organisation internationale du travail : 4 milliards de personnes vivent sans sécurité sociale ni protection en matière de chômage ou de retraite. En 2017, seuls 29 % des habitants de la planète bénéficient d’une couverture sociale complète.

Pas étonnant que l’Europe attire autant de migrants !

Or nous savons que la hausse du niveau de vie produit, à terme, une baisse de la fécondité. Il suffit de voir les taux de natalité de la plupart des pays européens – avoisinant le taux de 1,5 enfant par femme, en moyenne – pour se convaincre de la réalité de ce phénomène.
Conclusion : il est urgent de nous préoccuper du développement du Tiers-Monde. Il y a cinquante ans, les pays occidentaux s’étaient engagés à réserver 0,75% de leur PIB dans ce but. Cela n’a jamais été réalisé. C’est pourtant vital si nous ne voulons pas succomber à « l’hybris » des populations…

1% de notre PIB doit être consacré à l’aide au développement !

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