Un déficit de deux cents millions de femmes

Un récent reportage paru sur une chaîne de télévision fait apparaître qu’il y a aujourd’hui, dans le monde, un déficit de deux cents millions de femmes. Cela concerne notamment la Chine et l’Inde, mais pas seulement. Comment en est-on arrivé là ?
Dans les années cinquante, des politiciens américains ont commencé à avoir peur de la démographie galopante dans le Tiers-Monde, ce qui pouvait à terme, pensaient-ils, remettre en cause la suprématie américaine. C’est ainsi qu’ont été mises en œuvre diverses campagnes de planification des naissances, qui allaient de l’encouragement à l’avortement aux pratiques de stérilisation forcée, tantôt des femmes, tantôt des hommes. Le financement était principalement assuré par les fondations Ford et Rockefeller et, aujourd’hui, s’y est jointe la fondation de Billes Gates. Le fait que, dans un pays comme l’Inde, toutes les religions ont enseigné à la population que l’avortement est interdit car contraire à la loi naturelle n’a pas suffi devant le pouvoir financier qui a permis ces campagnes.
De plus il existe dans toute l’Asie et également en Afrique, une tradition valorisant le sexe masculin au détriment du sexe féminin. Cela a conduit, dans des temps anciens, à l’élimination physique de nombreuses filles à leur naissance. Cette pratique a été malheureusement remise à l’ordre du jour par les politiques gouvernementales, en Inde et en Chine notamment, avec, pour cette dernière, une loi interdisant aux familles de procréer plus d’un enfant. Et elle est aujourd’hui accélérée avec la découverte de l’échographie. Certes, en Inde par exemple, il est interdit au médecin qui pratique l’échographie de dire à la femme enceinte quel est le sexe de l’enfant à naître, mais, moyennant argent, bien des médecins contournent cette loi. Qui plus est, la société américaine General Electric a mis au point un instrument miniaturisé mettant l’échographie à la portée de tous, avec des profits substantiels pour cette société.

Le résultat de toutes ces politiques mises en œuvre depuis plus de cinquante ans est catastrophique : en 2018, on recense 19 pays dans le monde qui connaissent un fort déficit du nombre de femmes par rapport au nombre d’hommes. Globalement, cela représente un déficit de 200 millions de femmes. Cela signifie que 200 millions d’hommes ne peuvent pas trouver une femme avec laquelle fonder une famille. Il en résulte toutes sortes de délinquances, la femme étant transformée en marchandise à vendre, avec une multiplication des vols de fillettes.
Nous pouvons tirer deux conclusions de ce triste phénomène. Premièrement, voici où conduisent des décisions technocratiques, effectuées par-dessus la tête des populations et des gouvernements. Deuxièmement, le mécanisme de la dot nous amène à nous interroger : pourquoi une fille vaut-elle si cher ? La réponse qui nous vient à l’esprit est la suivante : en l’absence de protection sociale, la protection des vieux ne peut être assurée que par une famille nombreuse, puisque ce sont les jeunes qui vont secourir leurs aïeux. On en revient, indirectement, à la question du développement économique. D’ailleurs, et nous le savons bien, les pays développés ont justement tendance à avoir un taux de natalité réduit, au point que le taux de renouvellement de 2,1 enfants par femme n’est souvent pas atteint.
Certains esprits alarmistes qui, sur le fond, n’ont pas tout à fait tort, considèrent que l’invasion du Nord par le Sud est inéluctable, surtout que l’Afrique, pour prendre cet exemple, a déjà atteint une population de 1,2 milliard d’habitants en 2016 et se situera, selon les projections démographiques, entre 2 et 3 milliards dans les années 2050, puis 4,4 milliards en 2100 (source Wikipédia).
Accepter ces transferts de populations est tout simplement suicidaire, tant pour les populations accueillantes que pour les immigrants. En effet, si l’on voit les choses du côté occidental, c’est tout simplement la disparition de notre civilisation bi- et même tri-millénaire. Inversement ce n’est pas un avantage pour les migrants car ils n’ont pas la culture nécessaire pour faire fonctionner nos sociétés complexes. Nous sommes en effet obligés de constater que, parmi toutes les anciennes colonnies françaises, par un seul pays n’a retrouvé le niveau de PIB qu’il avait au moment du départ de la France. Une gouvernance organisée par les migrants ne pourrait conduire nos pays développés qu’à la ruine.
La seule solution, qu’il est urgent de mettre en œuvre, ne peut être trouvée que dans l’affectation d’une partie significative de notre PIB au développement du Tiers-Monde et, pour ce qui concerne l’Europe, un soutien à l’Afrique. Ne serait-ce que 1% du PIB peut produire des résultats importants, à condition de ne pas permettre le développement de la corruption et aussi de mettre en place une force militaire qui assure la paix.
Toutes ces mesures peuvent, théoriquement, être mises en œuvre dans le cadre républicain. Mais, en pratique, c’est impossible pour plusieurs raisons. La principale est que l’hyper classe mondialiste mène une politique de chaos, notamment en aggravant les flux migratoires en direction des pays développés, l’Europe notamment, afin de les désorganiser et les conduire à la ruine.
La deuxième raison, qui se conjugue à la première, est la volonté de cette même hyper classe de détruire le christianisme et, en conséquence de déstabiliser les pays dont les racines sont chrétiennes.
La troisième raison, qui se conjugue avec les deux précédentes, est le refus de l’hyper classe mondialiste de favoriser le développement de pays autonomes, qui ne seraient donc pas sous sa dépendance.
Il faut donc changer de régime politique et prendre en compte l’enseignement de Jésus : « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres : ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent » (Luc 16, 13). Car l’hyper classe mondialiste appuie son pouvoir sur le dieu-argent. La seule alternative est la monarchie, avec à sa tête un roi très chrétien. C’est ce retour à nos racines chrétiennes qu’il nous faut pour toute l’Europe.

Retour aux racines chrétiennes de l’Europe

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