Les bruits de bottes se rapprochent

Il n’y a pas que la droite et la gauche française pour être divisés. Le camp mondialiste lui-même est le théâtre d’un conflit vieux de plusieurs décennies. Rappelons qu’il est composé de trois branches correspondant à trois natures de pouvoir : le pouvoir financier, piloté par le cartel des grandes banques internationales ; le pouvoir politique, sous le contrôle de la triade USA-UK-Israël ; et enfin le pouvoir idéologique, dont les principales composantes sont la franc-maçonnerie et les sociétés de pensée (CFR, Bilderberg, Trilatérale, notamment). C’est évidemment le pouvoir politique qui est l’objet des principales divisions…
Commençons par les Etats-Unis. Donald Trump multiplie les déclarations contradictoires. D’une part – tout au moins lors de sa campagne électorale – il exprime la volonté de dissoudre l’OTAN, ou tout au moins de s’en retirer, ce qui viderait cette institution de tout pouvoir. D’autre part, il dénonce l’accord historique sur le nucléaire irakien signé en 2015 par l’Iran et cinq grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) après douze années de négociation. Récemment, il a édulcoré sa position relative à l’OTAN et ne parle plus de s’en retirer…
Pour comprendre ces prises de position contradictoires, il faut prendre en considération le fait que trois groupes de pression exercent une grande influence sur la politique extérieure américaine, soit, par ordre décroissant l’AIPAC (« American Israël Public Affairs Committee »), le lobby financier qui représente le cartel des grandes banques internationales et le complexe militaro-industriel. Généralement, les deux derniers s’alignent sur l’AIPAC, car ils y trouvent leur intérêt. Autrement dit, la politique extérieure des Etats-Unis est souvent dictée par Israël. On comprend maintenant les hésitations de Donald Trump : il n’est pas facile de se soustraire à ce genre de pression.
C’est pourquoi nous considérons que, au niveau international, c’est toujours, globalement, la triade USA-UK-Israël  qui exerce son pouvoir. Nous allons voir maintenant quelles menaces elle fait peser sur le monde.
« Au lendemain des élections américaines, le lundi 9 novembre dernier, le norvégien Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, (…) annonce le déploiement, à long terme et sous la commande de l’oncle Sam, de dizaines puis de centaines de milliers de troupes en alerte, au cours des prochains mois, prêtes à une action armée contre la Russie ». Le prétexte étant que la Russie de Vladimir Poutine n’aurait cessé « de consolider son armée, triplant son budget depuis l’année 2000 » (Rivarol du 23/02/2017).

« Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage », disait La Fontaine

Nous y sommes. Depuis la guerre du Kossovo, les Etats-Unis y ont installé une base militaire, la plus grande existant en Europe. En complément, les forces de l’OTAN, dont le Royaume Uni, le Canada et l’Allemagne, ont installé des forces militaires en Pologne. Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne et Roumanie.
Il s’agit d’un plan d’action mis en œuvre depuis de nombreuses années : « Six nouveaux centres de commandement et de contrôle dans l’est de l’Europe, un nouveau quartier général dans l’ouest de la Pologne, une force de réaction rapide portée de 13 000 à 30 000 hommes et une force ultrarapide dite « fer de lance », dont les 5 000 premiers éléments pourraient être déployés en 48 heures : tels sont les principaux éléments de l’opération de « réassurance » des pays membres de l’OTAN les plus inquiets face à l’évolution du conflit en Ukraine et à l’attitude de la Russie ». (Le Monde, 6/02/2015).
Il y a, bien évidemment, une convergence des intérêts : 1) la triade USA-UK-Israël veut abattre la Russie de Poutine, car elle ne tolère pas qu’un pays dans le monde, a fortiori une grande puissance, conserve son autonomie ; 2) le complexe militaro-industriel et le cartel des grandes banques internationales savent qu’il y a beaucoup d’argent à gagner dans une guerre, surtout si elle est mondiale.
Or un sondage du centre de recherche américain, Pew Research Center, révélait, en 2015, que 58% des Allemands, 53% des Français et 51% des Italiens se prononçaient contre un quelconque conflit armé avec le Kremlin (Rivarol du 23/02/2017). Dommage que près de la moitié des Français et des Italiens n’y soient pas opposés !
Revenons à la France. C’est l’appartenance de la France à l’OTAN qui nous obligerait à faire la guerre, si celle-ci devait avoir lieu, ce qui, malheureusement, a de fortes chances de se produire. Il n’y a donc qu’un seul moyen pour éviter que la France prenne part à cette troisième guerre mondiale qui s’annonce :

La sortie complète de la France de l’OTAN